Courtney Love – America’s Sweetheart

Courtney, Courtney, Courtney… Juste une fille sans talent qui a eu plus de chance que les autres, ou une déesse punk dans la lignée de Sid? Ou peut-être un peu des deux… Courtney Love, on aime ou on déteste. Comme Yoko, on l’a accusée de tous les maux, jusqu’à imaginer qu’elle aurait organisé, d’une manière ou d’une autre, la mort de Kurt Cobain. Résultat, même si les talents multiples de Courtney sont assez difficiles à ignorer, certaines personnes continueront à la discréditer de toute façon. Love a quand même réussi dans deux domaines, la musique bien sûr (trois albums pour Hole) et le ciné (elle était splendide dansThe People Vs. Larry Flint et Man On The Moon).

Sort maintenant son premier disque solo, après le split de Hole (dont la bassiste, Melissa Auf der Maur, vient aussi de sortir un album) et l’avortement de son projet punk (avec Kat Bjelland, ex-Babes In Toyland). On a souvent douté du talent de songwriter de Courtney : la rumeur que Cobain a écrit certains de ces morceaux ajouté au fait que son ex, Billy Corgan, a coécrit pas mal de Celebrity Skin (le 3ème Hole) a aidé à créer cette situation, et America’s Sweetheart ne fera pas taire les mauvaises langues. En effet, l’album a été coécrit avec quelques personnalités assez douteuses, telles Linda Perry (ex 4 Non-Blondes et créatrice de Pink), et Bernie Taupin, qui a composé la carrière d’Elton John. Bref, c’était mal parti. Jusqu’à ce qu’on entende le premier extrait, la rage punkoïde de Mono. Ok, ça ressemblait un peu à la plage titulaire de CS, mais bon, Courtney était de retour. Elle chante toujours aussi mal, mais elle pense ce qu’elle dit, c’est déjà ça.

L’album est assez hit-and-miss, produit un peu n’importe comment, avec des morceaux assez mal agencés, mais ce joyeux foutoir correspond pas mal au personnage. Pas mal de guitares tranchantes (dont une apparition de Brody Distillers) et une voix de plus en plus rauque : l’album est moins poli que CS. Reste quand même les gros clichés habituels, qui n’ont pas évolué depuis Doll Parts ; et des morceaux quand même fort adult-oriented rock. Déception quand même, mais bouffée d’air frais : Courtney’s back.

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