R.E.M. – Around The Sun

On peut dire ce qu’on veut de R.E.M., ils n’ont jamais pris les choix évidents. Là où certains de leurs collègues dans la catégorie stades se contentent d’un gros single une fois de temps en temps, d’apparitions publiques aussi lucratives que risibles et d’amitiés très discutables avec des personnalités politiques plus que douteuses (pas de dessin, je suppose ?), Michael Stipe, Mike Mills et Peter Buck ont mené une carrière à virages, certains très difficiles (Monster, New Adventures In Hi-Fi, Up), d’autres plus aisés (Reveal, Green), mais toujours négociés sans casse, et souvent avec brillance. Around The Sun, leur treizième opus et le troisième sans batteur, est à l’image de leur carrière.

Commençant de main de maître avec le splendide premier single Leaving New York, l’album comprend quelques classiques comme seul R.E.M. peut composer, comme Wanderlust ou Aftermath. Des détours poussent le groupe (et surtout les paroles de Stipe) à l’introspection et à l’expérimentation (The Outsiders, dont la deuxième partie est rappée par Q-Tip), au commentaire politique (Final Straw), et parfois au pas génial (The Ascent Of Man).

Au final, Around The Sun est calme, posé, parfois déprimant (un peu comme le Riot Act de Pearl Jam, autre référence), mais ne rentre pas dans le tout meilleur d’un excellent groupe. Mais bon, c’est bien mieux que le nouveau (et très « ooh souvenez-vous, on faisait ça avant ») U2.

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