Rammstein – Rosenrot

Second album en deux ans pour Rammstein, qui n’a en outre pas arrêté de tourner depuis la sortie de Reise Reise. Apparemment, le groupe avait trop de matériel pour un seul album, et a donc écrit en plus quelques nouveaux morceaux pour pouvoir remplir ce Rosenrot. On pouvait craindre une certaine dilution, il n’en est rien : Rosenrot est même sans doute meilleur que RR.

Le single et premier morceau Benzin est du Rammstein pur et évidemment dur, mais la métaphore du morceau peut faire réfléchir. Mann Gegen Mann voit le groupe tordre un cliché de plus, avec des paroles ouvertement pro-gay (évidemment, vu l’imagerie du groupe, ils ont très vite été qualifiés de néo-nazis), mais tout l’album ne suit pas la même logique agressivo-bourrine, c’est même sans doute l’album le plus expérimental du groupe.

Spring est presque nu-metal, dans son riff lancinant et très lourd, Feuer And Wasser est presque parlé par Till Lindemann, et on est littéralement suspendus à ses lèvres (oui, ça me fait peur aussi). Et tant qu’à faire, Te Quiero Puta ne ressemble à rien de connu, on va appeler ça mariachi heavy-metal chanté en espagnol.

La seule concession est un duo avec l’étonnante Sharleen Spiteri de Texas, dont le groupe n’est pas vraiment habitué à l’alternatif (quoi qu’on se souvient d’un morceau avec le Wu-Tang Clan il y a quelques années) : pas génial, mais surprenant. Ses lignes sont aussi les seules en anglais dans tout l’album, mais ça, on s’en doute.

Rammstein a clairement indiqué qu’une période se finissait avec cet album, et qu’ils allaient maintenant se retirer pour quelques temps, loins des riffs industriels, des feux d’artifices et des controverses. Qu’importe l’état dans lequel ils reviendront, leurs cinq albums assurent une place de choix au panthéon du metal mondial.

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