Ash – Twilight Of The Innocents

C’est avec ce genre de groupe que je remarque que le temps passe… Le premier album et classique Britrock 1977 est sorti voici déjà onze ans. Album parfait de popsongs punkisantes, il laissait augurer un avenir radieux pour le trio d’Irlande du Nord, qui est peu après devenu un quatuor, suite à l’ajout de la guitariste Charlotte Hatherley. Hélas, toutes ces promesses n’ont jamais été réalisées, en grande partie à cause de l’incapacité du groupe de sortir un album qui tient la route d’un bout à l’autre, un opus qui pourrait les définir. Résultat, Ash sera éternellement connu comme single band, mais quels singles ce furent : outre les Kung Fu, Goldfinger, Oh Year et Girl From Mars du premier album, on peut ajouter, en vrac, A Life Less Ordinary, Petrol, Jack Names The Planets, Numbskull, Shining Light, Burn Baby Burn ou encore Clones et Orpheus.

Mais les albums n’ont jamais vraiment convaicu, les mélodies (surtout les ballades) se ressemblaient, le rock n’était pas assez rock et surtout, il faut le reconnaître, Tim Wheeler n’a jamais su chanter. Ceci dit, ils n’ont jamais été mauvais non plus, alternant entre le rock guimauve de Free All Angels, la pop métallique de Meltdown et maintenant, l’alternatif (dans les sens 90s du terme) Twilight Of The Innocents. Réduit à un trio après le départ d’Hatherley vers une carrière solo jusqu’ici peu convaincante, cette troisième version d’Ash laisse plus de place aux instruments, qui peuvent ainsi respirer et se déployer tranquillement : sans crier au génie, cela prouve qu’individuellement, les trois membres de sont pas des manches.

Typiquement, on trouve quelques singles imparables : I Started A Fire, You Can’t Have It All très Pixies et donc excellent, et End Of The World, ballade sirupeuse très Burt Bacharach. Pour le reste, on trouve du bon et du moyen, on est parfois un peu gêné des paroles mais on est parfois surpris par une relative complexité nouvelles, notamment dans le morceau titre qui conclut l’album, space rock à la Muse avec orchestre.

Rien de bien mauvais, mais on ne se souviendra que de quelques morceaux, comme d’habitude. C’est sans doute pour cela qu’Ash a récemment annoncé qu’ils ne sortiraient plus d’albums, mais uniquement des morceaux par-ci par-là via internet. On peut dire ce qu’on veut, mais au moins, ils sont parfaitement conscients de leurs possibilités, dommage qu’elles soient limitées.

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