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The Coral – The Invisible Invasion

C’est assez difficile à croire quand on y pense, mais The Invisible Invasion est déja le quatrième album de The Coral, qui semble devoir vivre éternellement avec le souvenir de leur hit Dreaming of You. Ce qui n’est jamais facile, évidemment : leur troisième album, Nightfreaks and The Sons of Becker, comprenait son lot d’excellent morceaux (comme l’hypnotique Grey Harpoon) mais pas assez de cohérence. Le groupe a donc pris plus de temps, et engagé une partie de Portishead pour produire un album important, qui va (ou pas) sortir le groupe de cette image de one-hit wonder psyché.

Et TII n’y réussit qu’à moitié. L’album est assez varié, et les influences plus larges que d’habitude, un peu de Byrds, pas mal d’Inspiral Carpets, et (quand même) toujours de l’Echo and The Bunnymen. Malheureusement, les morceaux sont une fois de plus trop peu constants, pour un superbe She Sings The Mourning, on a un médiocre Far From the Crowd, et le splendide Arabian Sands arrive trop tard (avant-dernier morceau) pour être vraiment efficace. Musicalement, les forces et faiblesses du groupe sont toujours remarquables : 350 instruments en même temps, sans tomber dans la dérive, un chanteur attachant, certes (James Skelly), mais qui ne sait quand même pas trop chanter. Ce qui n’a jamais arrêté personne, mais à certains moments, Skelly devrait se rendre compte de ses limites, et se concentrer sur ses paroles toujours aussi dingues. En somme, TII est un album très décent, mais comme quatrième album, c’est assez limite, et on préférera retourner aux meilleurs moments de The Coral et Magic and Medicine.

The Coral – Nightfreak and the Sons of Becker

Trois ans et trois albums pour un groupe absolument hors norme : The Coral, 6 gars de Liverpool, 23 ans de moyenne d’âge, qui ont pris la presse musicale anglaise au dépourvu avec leurs deux premiers disques, pots pourris phénoménaux de 50 ans d’histoire du rock. The Coral et Magic and Medecine transpiraient le talent et la facilité, alliant mélodie et expérimentation pour en faire un produit fini assez indescriptible. Et voilà le digne successeur, plus long qu’un EP mais assez court pour un album (8 morceaux, 25 minutes),Nightfreak montre un côté (encore) plus aventureux mais toujours éclaboussé de cette classe et ce talent vraiment unique.

Les 8 morceaux sont tous intéressants mais on retiendra surtout l’apocalyptique Migraine (entendu en final de leur première partie de Blur l’an dernier), et e merveilleux Grey Harpoon, qui ne dépareillerait pas sur les meilleurs Beatles. Ce morceau est un excellent exemple du talent de Coral, la majorité des groupes tireraient la ligne mélodique en longueur, eux en font 2 minutes 30, pas plus… En fait, ils tueraient pour écrire Nightfreak.