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Mclusky – Mcluskyism

Je parle souvent d’injustice dans Music Box, mais à ce point-là, c’est grave. Mclusky n’est plus, détruit par des querelles internes et le manque de succès commercial, malgré trois excellents albums, dont un carrément fantastique (Mclusky Do Dallas).

Cette grave erreur peut être réparée ici, avec la sortie de Mcluskyism, simple best of ou anthologie selon les versions. En effet, on a le choix entre l’édition simple, reprenant leurs singles, ou la totale (faces A, B et, hmmm, C).

Les faces A, soit 28 minutes de pure perfection, sont indispensables : noise, punk, rock, attitude, sarcasme… Difficile de trouver une seule seconde qui aurait du être modifiée. Et encore, on ne parle que des singles, un vrai best of aurait été encore plus impressionnant.

Tout cela est très bien, mais pour quelques euros de plus, on préfèrera la version spéciale, qui ajoute donc deux disques.

Les faces B sont généralement d’un très bon niveau, et voient le groupe dévier un peu de leur répertoire habituel, avec un morceau country et un carrément hip-hop. Certains morceaux auraient carrément pu se retrouver sur le premier disque, comme Love Song For A Mexican.

Enfin, les faces C ajoutent un disque bourré de nouveau matériel, soit des inédits (dont l’excellent The Difference Between You And Me Is That I’m Not On Fire), des démos et une bonne demi-heure de leur dernier concert à l’ULU de Londres, historie de finir l’anthologie en montrant Mclusky dans leur élément.

Vous l’aurez compris, Mcluskyism est indispensable pour tout le monde : le premier disque pour ceux qui veulent connaître le groupe, le second pour les amateurs non acharnées, et le troisième pour ceux qui ont déjà tout.

Mclusky – The Difference Between You And Me Is That I’m Not On Fire

Les terroristes sonores de Mclusky reprennent du service! Après deux albums sans aucune concession (My Pain And Sadness Is More Sad And Painful Than Yours et Mclusky Do Dallas), The Difference Between You and Me Is That I’m Not On Fire montre une face un peu moins violente de Mclusky, plus mélodique (si si). Bon, c’est pas Coldplay, mais les morceaux semblent mieux écrits, plus contrôlés, parfois dirigés par autre chose que la force brute.

Maintenant, faut pas croire, cet album a quand même été produit par Steve Albini, donc one ne doit pas s’attendre à une collection de ballades sirupeuses. La musique de Mclusky est toujours brute, puissante, vraie, et toujours avec des paroles et des titres souvent pleins d’humour (You Should Be Ashamed Seamus, KKKitchens What Were You Thinking, That Man Will Not Hang, …). Conclusion, toujours Mclusky, qui a réussi à affiner son son sans se sacrifier à l’autel du commercialisme honteux. Merci.