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Queens Of The Stone Age – Over The Years And Through The Woods

Double cd/dvd impressionnant, pour cette première sortie live officielle de QOTSA. On ne s’intéressera qu’à la partie audio, qui semble prometteuse, même si peu représentative : pas mal de morceaux emblématiques du groupe ne s’y trouvant pas (Lost Art Of Keeping A Secret, Feel Good Hit Of The Summer, pour n’en citer que deux). Ceci dit, on retrouver des extraits des quatre albums, et même un morceau des dernières Desert Sessions.

Ce qui importe est évidemment la qualité, indéniable. Depuis les départs de Dave Grohl (qui n’était qu’intérimaire) et, plus important, de Nick Olivieri, Josh Homme a construit un groupe très solide, qui exécute les morceaux très professionnellement.

Et c’est justement ça le problème. QOTSA a toujours été un groupe dangereux, imprégné de l’essence du rock, et de cette glorieuse incertitude. Ici, c’est un peu le Josh Homme Stadium Show, à un tel point que le classique No One Knows est présenté dans une version étendue, bien éloignée de la puissance éphémère du fabuleux album Songs For The Deaf. Á part ça, les morceaux sont assez proches des versions albums, et on sort finalement étrangement déçu, malgré l‘indéniable qualité des morceaux. Peut-être que le QOTSA 2005 est inférieur à l’ancien, peut-être qu’il faut les voir en vrai pour vraiment les apprécier dans un contexte live, aucune idée, mais une chose est sûre : cet album ne sera pas réécouté souvent, et à choisir, pas mal de concerts, généralement de bonne qualité, sont dispo sur Internet, suffit de chercher…

Queens Of The Stone Age – Lullabies To Paralyze

Le monde de Queens Of The Stone Age a été sérieusement bouleversé depuis la sortie de Songs For The Deaf, fabuleux album accompagné d’une tournée gigantesque. Projets parallèles (Desert Sessions, solo pour Mark Lanegan, Mondo Generator pour Nick Oliveri, Eagles Of Death Metal pour Josh Homme, et évidemment plus de Dave Grohl, retourné auprès de ses Foo Fighters), disputes plus ou moins graves (Josh Homme contre Tim Armstrong de Rancid, ex-mari de Brody Distillers, qui l’ai quiité pour Josh), et surtout grosses embrouilles entre les « frères » Nick et Josh, qui resultèrent en le départ du bassiste. Et tant qu’à faire, Mark Lanegan a aussi quitté le groupe, de manière moins bruyante, ceci dit.

C’est donc avec un nouveau groupe que Josh Homme a enregistré le quatrième album des Queens, Lullabies To Paralyze, dont on dit qu’il se trouve à la croisée des chemins entre leurs trois premiers albums.

Lullabies commence avec une grosse surprise, une ballade d’outre-tombe chantée par… Mark Lanegan, qui apparaît aussi à d’autres endroits de l’album. Ensuite, Medication est purement Songs For The Deaf, avant que les choses sérieuses ne commencent vraiment, avec Everybody Knows That You’re Insane, intro limite Queen, avant un assaut stoner rock du plus bel effet. Car oui, c’est un album stoner, en droite ligne de Black Sabbath (Tangled Up In Plaid, Burn The Witch entre autres). In My Head fait plus penser à Rated R, alors que le single efficace Little Sister clôt la première partie de l’album. Et la seconde est carrément dingue. Se rapprochant plus des Desert Sessions, voire du groupe précédent de Homme (les légendaires Kyuss), un morceau comme le double Someone’s In The Wolf/The Blood Is Love est une merveille de stoner allumé, entre riffs lacérés et voix paranos. Plus l’album avance, plus ça devient débridé, avant un Long Slow Goodbye qui suit le bluesy You’ve Got A Killer Scene There, Man (avec la collaboration discrète de Brody et Shirley Manson).

Très clairement, Lullabies n’est pas Songs For The Dead tome 2, c’est au contraire un album très complet, et qui représentre bien ce que Queens Of The Stone Age est, et ce qu’ils veulent être. Et même si l’album n’aura pas l’impact des deux précédents, il reste incontournable, une fois de plus.

Et on peut toujours rêver que le groupe vienne enfin en salle, leurs performances scéniques légendaires sont malheureusement réservées depuis quelques années au seul Rock Werchter.

Queens of the Stone Age – Stone Age Complications

Et le deuxième, c’est celui-ci, le dernier disque de QOTSA dans son incarnation actuelle, vu que Mark Lanegan et Nick Oliveri ont tous deux quitté le navire. Cet EP comprend 6 morceaux: 3 reprises, 1 remix et deux originaux. Les reprises (Kinks, Cramps et Subhumans) sont de bonne facture, les originaux aussi (ils datent de l’époque Rated R, et auraient bien pu se retrouver sur l’album). Le remix (No One Knows, par UNKLE) est plus anecdotique. En soi, cet EP n’est pas obligatoire (contrairement au dernier album Songs for the Deaf), mais il est quand même assez intéressant, si vous n’aviez pas déjà les six morceaux sur des faces B.