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Iggy Pop – A Million In Prizes : The Anthology

Le monde est injuste. Pourquoi, lorsqu’un des groupes les plus importants de l’histoire du rock’n roll se reforme, on n’en parle que très peu, et lorsque ce même groupe part en tournée, tout ce qu’on leur propose sont les festivals de losers de Nandrin et Lokeren. Heureusement, sort une anthologie du leader de ce groupe, le tout aussi légendaire James Osterberg. Un nom très peu RnR, d’où son nom de scène : Iggy Pop.

A Million In Prizes reprend les temps forts de l’Iguane, en commençant par des extraits des trois albums des Stooges, qui plombent la fin des sixties avec des guitares acérées, un rythme lourd, des paroles désabusées et la gouaille inimitable d’Iggy : No Fun, I Wanna Be Your Dog, Search And Destroy sont définitivement trois des plus extraordinaires morceaux rock de tous les temps. Ensuite, Iggy cherchera sa voie, avec plus ou moins de succès (comme son ex-coéquipier David Bowie). Ce qui fait que l’anthologie est par moments moins essentielle, mais elle retrace l’entièreté de la carrière d’Iggy. Lust For Live et The Passenger la relancent, et à raison : la basse de Lust for Life est une des plus reconnaissables et copiées.

Le second disque montre ses talents vocaux, et une incroyable voix de crooner, des duos avec Kate Pierson (B-52s) et Debbie Harry, deux morceaux live (Tv Eye, Loose) et se conclut sur des extraits des albums récents, dont le dernier, Skull Ring, qui a vu la participation des ex-Stooges pas encore réunis, et de « jeunots » comme Sum 41 ou Green Day.

Même si la qualité est évidemment inégale, une anthologie d’Iggy Pop se doit de figurer dans tout discothèque d’amateur de musique rock au sens très large.

Mais le monde est injuste quand même, parce que ça ne se vendra pas aussi bien que ça devrait.

Iggy Pop – Skull Ring

Comme son pote Bowie, Iggy continue à sortir des disques régulièrement, mais celui-ci était particulièrement attendu. En effet, Skull Ring voit la réunion de Mr James Ostenberg avec son groupe, The Stooges, avec qui il a écrit une des pages les plus importantes de l’histoire du punk. De plus, l’iguane s’est aussi fait aider par les deux générations suivantes, représentées par Green Day et Sum 41, qui co-écrivent trois morceaux. Pour le reste, Iggy est accompagné par son groupe actuel, The Trolls et y va de deux duos avec son pendant féminin, Peaches. Hélas, le total vaut moins que la somme des parties. Les Stooges ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, et les titres de Green Day et Sum 41 ne cassent pas grand’chose. Iggy assure, mais sans trop y croire, nous non plus d’ailleurs. Reste quand même Peaches, dont le Motor Inn est bien crasseux et vicieux. Iggy devrait peut-être reprendre sa casquette de crooner, sous laquelle il nous avait gratifié d’un très bon Avenue B il y a quelques années.