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Robbie Williams – Greatest Hits

Je dois être honnête : j’ai vraiment essayé de détester Robbie Williams. De toutes mes forces. J’ai ri en voyant ce gros type se ridiculiser sur scène avec Oasis, se moquer de ses propres fans à Rock Werchter, et se planter dans ces reprises du Rat Pack. Mais Robbie vaut mieux que ça. Son personnage d’abord, multimilliardaire semblant honnête et vrai, rejoignant ainsi d’autres rock stars qui ont pu conserver leur aspect populaire (de Joe Strummer à Pete Doherty, en passant par Liam Gallagher), ses talents de chanteur et de showman, et, surtout, ses chansons.

Depuis son départ des pathétiques Take That, Robbie a aligné les hits, et il faut l’avouer, ses morceaux sont 3 classes au-dessus des tubes radio à la Britney. Son premier single, la symbolique reprise de Freedom de George Michael est exclue de cette compile, qui commence par le pubrock sympa d’Old Before I Die. Les quatorze morceaux qui suivent sont d’un très bon niveau, que ce soit les morceaux rock (Strong, Lazy Days, Let Love Be Your Energy, Let Me Entertain You, Kids avec Kylie), les bonnes ballades (Angels, She’s The One), ou l’assez original (l’inclassable Rock DJ, Millennium ou un des rares morceaux non composés par Guy Chambers (son Bernie Taupin), No Regrets (œuvre du Divine Comedy Neil Hannon et du Pet Shop Boys Neil Tennant). Ensuite, c’est un peu moins drôle, vu que le dernier album de Robbie était carrément mauvais, ce qui est asez confirmé par les inédits (dont le très Human League Radio). On compte juste quelques omissions, dont le duo avec Nicole Kidman (Somethin’ Stupid), mais c’est un best of, donc on aura toujours à redire.

Autrement dit, même si les opinions sur Robbie peuvent varier (son contrat avec EMI était quand même absolument scandaleux), musicalement, il n’y a pas grand chose à redire dans cette collection de morceaux certes assez classiques mais bien exécutés. Bon album donc (et qui évite de se taper les albums originaux), qui marque probablement la fin de la carrière fructueuse de Robbie. Quoiqu’il en soit, il aura marqué le début du vingt-et-unième siècle, et pour quelques bonnes raisons. Même si on voudrait bien le détester.