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Limp Bizkit – Greatest Hitz

Aah, Limp Bizkit, Fred Durst… Allez, finissons-en tout de suite : le premier album n’était pas mal, un jeune groupe assez agressif, un guitariste innovateur, et quelques bons morceaux. Le second était plus commercial, mais comprenait quand même des bons moments. Mais alors après… Porté par leur version du thème de Mission : Impossible, le troisième était complètement over the top, bourrin, assez pute, et très détestable.

Ensuite, le guitariste Wes Borland est parti, ce qui poussa Freddy a changé de direction, comme on peu le voir dans l’extraordinairement pitoyable Results May Vary. Le nouveau groupe de Wes ne marcha pas du tout (en fait, il n’en a jamais crée), et il a bien été obligé de retourner chez Limp Bizkit, histoire de manger autre chose que des pâtes. Quoique, leur disque suivant, The Unquestionable Truth Part One s’est vendu à onze exemplaires, malgré de bonnes intentions : un son plus brut, des paroles pourries, mais ça, c’est Fred.

Ici, on retrouve les singles (mais peu d’extraits du premier album, ce qui est très dommage), et trois inédits : deux médiocres et un extraordinaire.

En effet, le groupe a repris au sein du même morceau Home Sweet Home de Mötley Crüe et Bittersweet Symphony de Verve. Le résultat est inouï, et est sans doute un des pires morceaux de musique jamais enregistré. Sans rire, il faut l’écouter, vous n’imaginez pas.

Donc, ce Greatest Hits (pardon, « hitz ») ne sert à rien, si vous voulez une histoire du rap-metal, écoutez le premier (Three Dollar Bills’ Y’All) et sinon, on attend l’album de Wes Borland, on sait jamais…

Limp Bizkit – The Unquestionable Truth Part One

Fred Durst. Un temps l’homme le plus haï du monde musical, il est maintenant simplement ignoré, au pire ridiculisé. Mauvais albums, concerts risibles, relations sentimentales douteuses, et, dernièrement, une vidéo X amateur « volée » très peu flatteuse pour son ego, tout ça a contribué à faire de Fred un sujet de railleries. Jusqu’à ce qu’on entende quelques rumeurs sur son groupe, Limp Bizkit. D’abord, le retour du guitariste Wes Borland, un des acteurs principaux de l’invention du rap-metal (le premier Limp Bizkit, Three Dollar Bil Y’all n’était pas mauvais dans le genre), une atmosphère sombre et gothique (sessions d’enregistrement à Prague), et enfin le premier extrait de l’album, The Truth, le morceau le plus intense sorti par le groupe depuis bien longtemps. Bon, ok, il était inspiré plus que de raison par Rage Against The Machine, et Fred réussissait encore à tout gâcher, mais c’était quand même bon signe.

Finalement, ce n’est qu’un coup dans l’eau. Première partie d’un album (7 morceaux, 29 minutes) dont la suite paraîtra vers la fin de l’année (histoire d’encore plus plumer le consommateur, et après on va reprocher le téléchargement illégal…), The Unquestionable Truth Part One, (sic) est, sans grande surprise, bien mauvais. Oh, on retrouve deux-trois bons moments, qui font dire que musicalement, le groupe n’est pas mauvais, mais évidemment Fred Durst fiche tout en l’air, avec son phrasé mi-rap, mi-De La Rocha mais 100% fake, ses thèmes dépassés, ses paroles stupides, voire honteuses d’opportunisme déplacé, et de mauvaises rimes (« I see someone with rage / Killing Dimebag on stage »). Le meilleur est au début, avec les deux premiers morceaux, et ensuite, c’est la descente aux enfers, avec un morceau rap-parano horrible (The Key) et le phénoménalement insupportable The Surrender, qui conclut l’album. Album apparemment concept, tous les morceaux commençant par The (The Truth, The Channel, The Priest…), sans que ce soit justifié thématiquement.

On se demande quand même pourquoi Wes Borland, qui avait quitté le groupe avant qu’il ne devienne complètement pourri, soit revenu pour apporter si peu (son album solo, prévu pour la rentrée, montrera de quoi il est capable, pour le meilleur ou pour le pire). En attendant, Fred nous tend un tout nouveau bâton…

Limp Bizkit – Results May Vary

Alors, fini ou pas fini ? Limp Bizkit n’a jamais été à un moment plus important de leur carrière. Wes Borland-le-guitariste, considéré par beaucoup comme le cerveau (enfin, c’est beaucoup dire…) du groupe se tire, Fred Durst, l’homme qu’on adore haïr, part se perdre dans les bras de Britney. L’album est retardé, officiellement pour profiter du génie du nouveau guitariste Mike Smith (ex-Snot). Maintenant, il est là, l’album, avec un chouette titre, faut bien le dire, et une pochette hideuse (un gros –hahahaha- plan de Durst). Et les rumeurs étaient vraies, Durst rappe moins, et chante encore plus mal. Et il se plaint encore plus que d’habitude. Il déteste tout le monde, surtout Britney et les méchants qui l’aiment pas. Bouh. « I took a lot of shit as a little boy ». It ain’t over yet.

Bon, sans trop de préjugés, cet album est très, très moyen, moins de rap, plus de mauvais Guns ‘N Roses / Jane’s Addiction, avec un Smith assez bon, mais très peu original. Le single Eat You Alive est sans doute le meilleur morceau, avec Phenomenon basé sur un évident sample, ou encore l’énergique Head for the Barricade. On note aussi un featuring du très zeitgeist Snoop Dogg, sur un moyen Red Light Green Light (mais bon, c’est toujours Snoop Doggle Jiggle Ziggle). Et puis, les balades. Et on trouvait que Staind était chiant ? Le prochain single est une reprise horrible de Behind Blue Eyes, des Who. En interview, Freddy n’a pas hésité à se comparer à Pete Townsend, donc on n’hésitera pas à le comparer à un loser en fin de carrière, dont on attend le prochain plan marketing avec impatience…

Restent quand même les autres albums de Limp Bizkit, qui en fait, déclinent à chaque fois en qualité. Vivement le suivant. Le dernier morceau, très je-suis-le-nouveau-Kurt-Cobain a comme refrain « Save me before I drown ». Compte tenu du morceau en question, il n’en est pas question.