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Yourcodenameis:milo – They Came From The Sun

Yourcodenameis:milo continue à sortir des albums à un rythme effréné, et quelques mois après les collaborations Print Is Dead Vol. 1, c’est le second « vrai » album du groupe qui voit le jour, deux petites années après l’excellent Ignoto. On remarque d’entrée de jeu que les trouvailles sonores et bizarreries post-rock sont toujours là (signatures étranges, batterie qui change de tempo sans prévenir, j’en passe et des bien meilleures), mais, il y a un mais, le groupe a cette fois focalisé son énergie, et créé des vraies chansons, avec refrains et tout.

Pacific Theatre ouvre l’album, et est un morceau très accrocheur, sorte d’indiemetal parfait, vraiment parfait. Pour prendre d’autres références, on peut encore citer tout au long de l’album Biffy Clyro (évidemment), Fugazi ou The Mars Volta, mais un Mars Volta moins, disons, masturbateur (pas de hatemail merci). Le groupe ne cherche pas à faire du bruit, et n’hésite pas à lever le pied, même si ce n’est parfois que prétexte pour des explosions à la Mogwai. Les expérimentations ne sont pas non plus totalement absentes, juste plus contrôlées, même si Take To The Floor est sévèrement barré.

Album innovateur et pas trop difficile d’accès, They Came From The Sun devrait, s’il reste un peu de justice dans ce monde, leur apporter un peu plus de succès et d’exposition. C’est tout ce qu’on leur souhaite, parce que Yourcodenameis:milo était, et reste, un des groupes contemporains les plus intéressants, et qui fait preuve d’une rare capacité d’évolution constante.

Yourcodenameis:milo – Ignoto

Yourcodenameis:Milo était cité comme hype potentiel par le NME l’année dernière, et contrairement à Bloc Party ou Kaiser Chiefs, il n’ont pas pu (voulu?) devenir aussi connus. Ce qui n’est pas très surprenant, vu la nature peu user-friendly de leur musique. Se rapprochant plus d’aventuriers sonores contemporains comme Biffy Clyro ou Oceansize que de vieux croûtons new-wave, le groupe a fait son chemin doucement, de manière classique : quelques EP, et maintenant un album, produit par Flood. On a donc une section rythmique très solide, et des guitares superposées, sans jamais tomber dans l’excès, une voix peu particulière mais peu fatigante (toujours une bonne chose, pendant une période d’absence de Placebo…) et des paroles bizarres mais bonnes.

Ceci dit, ça ne fait pas pour autant un album difficile d’accès : les élements postrock n’empêchent pas une forte composante mélodique, et des refrains efficaces sans être tapageurs. YCNI:M se classe plutôt aux côtés de Radiohead, Mars Volta, voire Joy Division : des groupes qui ont tenté, avec plus ou moins de succès, de réinventer un genre essouflé. YCNI:M le fait très bien, et ce premier album laisse augurer de très bonnes choses.