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Top albums 2014

Pas besoin d’introduction, voici la liste de mes albums préférés de l’année. Comme toujours, pas la peine de chercher l’explication du « classement », relativement aléatoire, surtout vers le bas de la liste. Il y a certainement encore des oublis, n’hésitez pas à me le faire savoir 🙂 Ma shortlist faisait 82 albums, je l’ai réduite à 80 plutôt que l’étendre à 100.

Transgender Dysphoria Blues

1 Against Me! – Transgender Dysphoria Blues
2 White Lung – Deep Fantasy
3 Perfect Pussy – Say Yes to Love
4 La Dispute – Rooms of the House
5 Sharon Van Etten – Are We There
6 Cloud Nothings – Here And Nowhere Else
7 J Mascis – Tied to a Star
8 Bass Drum of Death – Rip This
9 Ex-Hex – Rips
10 The Hotelier – Home, Like Noplace Is There
11 Ty Segall – Manipulator
12 Chumped – Teenage Retirement
13 TV On The Radio – Seeds
14 St. Vincent – St. Vincent
15 Allo Darlin’ – We All Come From The Same Place
16 Iceage – Plowing Through the Fields of Love
17 Real Estate – Atlas
18 The New Pornographers – Brill Bruisers
19 Alain Johannes – Fragments and Wholes Volume 1
20 Death From Above 1979 – The Physical World
21 Manic Street Preachers – Futurology
22 Damon Albarn – Everyday Robots
23 Ariel Pink – Pom Pom
24 Shellac – Dude Incredible
25 The Raveonettes – Pe’ahi
26 Merchandise – At The End
27 First Aid Kit – Stay Gold
28 Jack White – Lazaretto
29 2:54 – The Other I
30 Damien Rice – My Favourite Faded Fantasy
31 Karen O – Crush Songs
32 Weezer – Everything Will Be Alright In The End
33 The Rentals – Lost in Alphaville
34 Bob Mould – Beauty and Ruin
35 Thurston Moore – The Best Day
36 Aphex Twin – Syro
37 Bored Nothing – Some Songs
38 The World is A Beautiful Place and I Am No Longer Afraid To Die – Between Bodies
39 Thee Oh Sees – Drop
40 EMA – Future’s Void
41 Goat – Commune
42 The Men – Tomorrow’s Hits
43 Cheatahs – Cheatahs
44 Paws – Youth Culture Forever
45 Crosses – Crosses
46 Earthless and Heavy Blanket – In a Dutch Haze
47 Johnny Foreigner – You Can Do Better
48 Parquet Courts – Sunbathing Animal
49 Parkay Quarts – Content Nausea
50 Lower – Seek Warmer Climes
51 Tweens – Tweens
52 Off! – Wasted Dreams
53 Plague Vendor – Free to Eat
54 Priests – Bodies and Control and Money and Power
55 Girlpool – Girlpool
56 Morrissey – World Peace Is None Of Your Business
57 Lykke Li – I Never Learn
58 Mogwai – Rave Tapes
59 Alt-J – This Is All Yours
60 Hold Steady – Teeth Dreams
61 Blood Red Shoes – Blood Red Shoes
62 The Wytches – Annabel Dream Reader
63 The Lawrence Arms – Metropole
64 Jonah Matranga – Me and You Are Two
65 Lana Del Rey – Ultraviolence
66 The Orwells – Disgraceland
67 Trash Talk – No Peace
68 Swans – To Be Kind
69 Smashing Pumpkins – Momuments To An Elegy
70 The History of Apple Pie – Feel Something
71 Fucked Up – Glass Boys
72 Odonis Odonis – Hard Boiled Soft Boiled
73 Bombay Bicycle Club – So Long, See You Tomorrow
74 Presidents of the United States of America – Kudos to You
75 Temples – Sun Structures
76 Interpol – El Pintor
77 Maximo Park – Too Much Information
78 Warpaint – Warpaint
79 Stephen Malkmus and the Jicks – Wig Out at Jagbags
80 Foo Fighters – Sonic Highways

Voilà, c’est terminé pour cette année, et aussi pour Music Box. Plus de onze ans après, force est de constater que le site a perdu son éventuelle utilité, et moi la motivation nécessaire. Je continuerai sans doute à créer des playlists Spotify avec les nouveautés, voire des tops annuels, mais le peu que je fais actuellement, c’est fini. Ceci dit, je mettrai toujours à jour mes pages Facebook, Twitter et Tumblr (voir la colonne de droite) avec l’actu qui m’intéresse, et si j’ai envie de recommencer à écrire des bonnes vieilles chroniques comme avant, je trouverai où le faire 🙂

Merci de m’avoir suivi au long de ces années durant lesquelles tout aura changé dans le milieu (Facebook, Soundcloud, Spotify, tout ça n’existait évidemment pas) et d’avoir bien compris qu’on n’a vraiment besoin de personne pour déterminer si un album est bien ou pas : il suffit de l’écouter.

Juillet / Août 2014

Avec un retard malheureusement habituel encore plus important, voici ma sélection d’albums sortis en juillet et août 2014, période traditionnellement creuse en matière de sorties, même si on est maintenant dans une période ou tout peut arriver plus ou moins n’importe quand à ce niveau-là. Pas de complications artistiques en ce qui concerne mon texte, juste mon album du mois et une liste commentée alphabétisée de ce qui a attiré mon attention pendant ces deux mois.

Ty Segall Manipulator

Ty SegallManipulator. Que dire de plus sur Ty Segall? Ce type est tellement génial que son bassiste est lui-même un auteur/guitariste fantastique. Et même si tous ses albums précédents valent le déplacement, Manipulator est peut-être son meilleur. C’est en tout cas son album le plus construit, le plus travaillé. Attention, on est ici bien loin de la surproduction, mais Segall a apporté un peu plus de soin au produit fini qui est quand même son septième album depuis 2008 et compte 17 morceaux en une petite heure : il reste très, très prolifique et passe d’un genre à l’autre, tout en étant, finalement, toujours dans son propre genre.

Biffy ClyroSimilarities. C’est maintenant une tradition pour le trio écossais, après chaque album sortent les faces B associées, compilées sur un album au titre évocateur (l’album s’appelant Opposites). Ceux dont la direction mainstream prise par Biffy voici déjà quelques années rebutent ne trouveront pas spécialement leur bonheur ici, on ne peut pas vraiment parler de grande différence musicale. Maintenant, la quasi absence d’intérêt commercial leur ont peut-être permis de lâcher prise sur des morceaux moins contrôlés et assez solides.

DZ DeathraysBlack Rat. On risque de se demander à quoi ils servent, maintenant que Death From Above 1979 est de retour parmi les vivants, mais en attendant, on profite de cet album plus mélodique et un peu moins in your face que le précédent (comme le DFA, en somme).

Earthless & Heavy Blanket – In A Dutch Haze. Attention ovni. Earthless prête sa section rythmique epoustouflante (Mike Eginton et Mario Rubalcaba) aux deux guitaristes de Heavy Blanket (Graham Clise et un certain Joseph Mascis) le temps d’un concert unique aux Pays-Bas. En découle cet album instrumental d’une heure, sans aucune pause mais sans une seule seconde d’ennui. Les musiciens jouent ensemble avec une précision phénoménale, Rubalcaba créant un canevas infini sur lequel Mascis peut poser sa créativité débordante.

FKA twigs – LP1 J’ai une grosse impression qu’on veut rejouer la hype (méritée, pour moi) autour de The XX avec cette altpop contemporaine chuchotée et hyperproduite. Très bien produite, cependant, et la voix de Tahliah Barnett est carrément surnaturelle. Cela me semble fort léger, mais bon, c’est sans doute moi.

The Gaslight AnthemGet Hurt. Ce n’est pas la première fois que j’émets des doutes sur ces braves gens, mais là, ça commence à bien faire. Ce qui devait être leur No Code (selon eux) est en fait un album plat et transparent.

The Icarus LineAvowed Slavery. Slave Vows était un album remarquable de 2013, et les inédits compilés ici (c’est le mois de compiles d’outtakes avec jeu de mot dans le titre) le sont aussi.

The Last InternationaleWe Will Reign. Histoire sympa que celle de ce duo engagé qui a tellement plu à Brad Wilk (Rage Against the Machine, Audioslave, Black Sabbath) qu’il a demandé de les rejoindre. Sa frappe monolithique est reconnaissable, mais le groupe est bon même sans lui. Malgré quelques morceaux musclés (Killing Fields, assez RATM), leur son est plutôt folky et très bien chanté. Merci Brad pour la découverte, et vive le communisme.

Manic Street Preachers – Futurology. Quand on est fan d’un groupe depuis longtemps, ce n’est pas toujours gloire et beauté. Au mieux, on est content qu’ils existent toujours et que leurs concerts, à défaut de leurs albums, soient toujours extraordinaires (Pearl Jam), au pire, on regarde ailleurs en étant vaguement gêné (je ne cite personne, mais fans de U2, je pense à vous). Les Manics, c’est autre chose. Chaque album aura été différent, pas nécessairement fantastique et parfois médiocre, mais on ne s’est jamais ennuyé. Et au fond, on espérait qu’un jour, le nouvel album ne serait pas juste « bon pour un vieux groupe » mais carrément excellent. Devinez quoi? C’est arrivé! Sans problème leur meilleur album depuis « longtemps » (je ne me mouille pas), Futurology chope des influences krautrock, synthrock européen, Simple Minds pré-succès pour un album cohérent, pas évident et passionnant de bout en bout. Les highlights sont nombreux, de l’évident single Walk Me To The Bridge à l’auto-caustique The Next Jet to Leave Moscow, en passant par l’exercice de style vocal à la Holy Bible Misguided Missile, deux instrumentaux menaçants et les collaborations de Georgia Ruth Williams, Green Gartside et Nina Hoss (le fantastique Europa Geht Durch Mich).

J Mascis – Tied To A Star. Suite logique de Several Shades of Why, Tied to a Star voit Mascis en mode détendu (enfin, en a-t-il jamais été autrement?), avec encore moins de guitare électrique et Cat Power qui vient chantonner sur l’oxymore sonore Wide Awake. C’est évidemment très beau, parce que c’est J Mascis.

Merchandise – At The End. Un peu comme The Men en plus intéressant, Merchandise continue sa métamorphose progressive. Ils ont commencé par balancer des albums en téléchargement gratuit, et maintenant ils sortent de vrais disques sur un vrai label qui se révèle être leur évidente maison : 4AD. Carson Cox ne sonne plus totalement comme Morrissey (même si, Looking Glass Waltz) mais la guitare rappelle tout de même souvent Johnny Marr. Mais depuis quand serait-ce une mauvaise chose? Intense et aérien, At The End sonne comme un album perdu dans une époque qui ne lui convient pas…

Morrissey – World Peace Is None Of My Business. Steven Patrick Morrissey… Celui qui annule des tournées plus vite qu’il ne critique la famile royale anglaise et qui a passé la moitié de son autobiographie à raconter en détails un procès insupportablement emmerdant a recommencé. Il avait l’habitude de blâmer les échecs commerciaux de ses différents albums, tant solo qu’avec The Smiths, sur le manque d’entrain de ses différents labels, et il vient donc de recommencer. Quelques semaines après sa sortie, il est effectivement impossible d’acheter World Peace en digital, ou de le streamer : Morrissey a interdit son désormais ex-label de le faire. Ce qui est dommage, parce que l’album, très Morrissey niveau paroles, est varié, intelligent, touchant et toujours très bien chanté, même si évidemment assez prétentieux et parfois inutilement long. Il faudrait quand même qu’il touche terre un de ces jours, mais est-ce qu’il serait encore alors Morrissey?

The New PornographersBrill Bruisers. Après les excellents albums des membres Dan Bejar (Destroyer), et Neko Case, le « supergroupe » emmené par AC Newman repart pour un bien joli album d’indie pop expansive et très variée, notamment grâce à ses différents vocalistes. Les trois morceaux (dont un ancien) de Bejar donnent vraiment envie à d’un nouveau Destroyer.

PennywiseYesterdays. Jim Lindberg est revenu au bercail, et Pennywise en profite pour sortir un album de morceaux écrits en 1989. On sait exactement ce qu’on va avoir sur l’album, et on l’a.

The Raveonettes – Pe’ahi. Même si le duo danois exilé depuis longtemps aux USA écrit toujours des pop songs 60s dans un emballage shoegaze, ils ont produit et sorti leur album seuls, en total contrôle. Plus varié en terme d’instrumentation, l’album est aussi un peu moins tendu, même si les thèmes abordés sont toujours fort personnels et parfois violents. Probablement leur meilleur album depuis Lust Lust Lust, et cette fois, c’est vrai.

The Rentals – Lost in Alphaville.  Lorsque Matt Sharp a quitté Weezer peu après Pinkerton, ce fut fatal pour le groupe, qui s’est séparé immédiatement (ben quoi?). Heureusement, Sharp a continué son projet The Rentals, en changeant régulièrement de musiciens au fil des années. C’est notamment avec l’ami de Jack White Patrick Carney qu’il se rappelle à notre bon souvenir avec cet excellent album de pépites pop parfaites.

Rise Against – The Black Market. Produit comme le dernier Alkaline Trio par Bill Stevenson, l’album (déjà leur neuvième) est percutant, puissant notamment grâce à la voix de Tim McIllrath. Excellent punk mélodique moderne, pour mettre des étiquettes.

The Wytches – Annabel Dream Reader On recommence encore, une fois de plus, à parler de l’avenir du rock, qui est soit en résurrection (si l’on en croit le succès de Royal Blood) soit mort (si l’on écoute les conneries du cadavre vaguement animé Gene Simmons). The Wytches tentent de donner raison à la première possibilité, et pour ce faire, ils adaptent le punk crampsien des excellents 80s Matchbox B-Line Disaster avec le second album d’Arctic Monkeys, en passant par Jack White et des guitares surf. Quand c’est bordélique, c’est assez chouette (Burn Out the Bruise).

“Weird Al » Yankovic – Mandatory Fun. Le marketing énorme autour de l’album (une semaine avec une nouvelle vidéo chaque jour) a permis à ce bon vieux Al d’enfin atteindre la première place du classement Billboard US. Je suis bien content pour lui, surtout qu’il est toujours aussi marrant dans ses parodies toujours très zeitgeist : Fancy devient Handy (les talents d’Al le bricoleur), Royals Foil (les divers usages du papier alu) ou Blurred Lines Word Crimes (la grammaire défaillante des internautes contemporains). Mais c’est surtout dans les pastiches que Yankovic excelle : ceux des Foo Fighters (avec plein de pré-refrains) et de Pixies (avec les backing vox de Kim Deal, cette fois par Amanda Palmer) sont absolument parfaits. Maintenant, pas certain qu’on va l’écouter plus d’une fois.

C’est fini pour ce mois-ci, ou pour les deux derniers mois en fait. J’essaie de faire un plus plus rapide pour un mois de septembre bien intéressant aussi, mais c’est comme ça chaque mois, maintenant. Playlist avec un peu de (presque) tout, et même encore plus.

Enjoy!

Mon année 2011, dernière partie + playlist Spotify

Voilà, 2011, c’est (presque) terminé. Encore deux petites choses avant de clôturer cette année, la huitième de Music Box. D’abord, je n’ai absolument pas pu/voulu classer mon top 5 de l’année, qui apparaît donc ici par ordre alphabétique. Pourquoi? D’abord parce que, comme déjà écrit auparavant, je n’aime pas la compétition, les classements et les listes, mais aussi parce que chacun des cinq albums qui suivent ont tous été, à un moment donné, mon album préféré de l’année.

Ensuite, j’ai compilé un (une?) playlist Spotify avec cinquante morceaux qui résument assez bien ce qui a été cette année, pour moi. Ici aussi, les morceaux sont présentés alphabétiquement, donc le mode aléatoire est très chaudement recommandé.

Voici donc mes cinq albums préférés de l’année. See you next year!

Arctic Monkeys – Suck It And See

Oui, j’aime peut-être Arctic Monkeys un peu trop. Et alors? Je constate que depuis leurs débuts fracassants, ils n’ont jamais cessé d’évoluer, et leur quatrième album est peut-être leur plus cohérent, à la croisée des trois précédents et d’un sens mélodique inné. On n’oubliera pas d’évoquer non plus les prouesses lyriques d’Alex Turner, pour qui le cliché « meilleur parolier anglais depuis Morrissey » est probablement exact, mais sans oublier l’évolution tout aussi constante des musiciens. On connaissait déjà ce que le batteur Matt Helders était capable de faire, on découvre ici encore un peu plus les lignes de basses complexes et maîtrisées de Nick O’Malley. Puisqu’il faut trouver quelque chose, on regrettera peut-être la présence du stupide Brick by Brick, mais Arctic Monkeys n’en a jamais fait qu’à leurs têtes, et placer un tel morceau comme premier extrait de l’album quelques mois avant sa sortie, était une nouvelle tentative, réussie, de brouillage de pistes. Rarement un groupe aura été aussi bon après quatre albums (Standing on the Shoulder of Giants?), et le groupe ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. Probablement le meilleur groupe rock moderne actuel.

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The Joy Formidable – The Big Roar

J’ai écouté The Joy Formidable par curiosité, après avoir lu une comparaison avec Nirvana et My Bloody Valentine. Étrangement, la comparaison est valable : le power trio gallois alliant la puissance brute des premiers avec le maelstrom sonore des seconds. Mais ils sont bien plus que ça, que ce ne soit que grâce à la personnalité et la voix de la minichanteuse Ritsy Bryan. Un premier album très abouti, puissant et confiant, qui donne beaucoup d’espoir dans un avenir pourtant semé d’embûches. Mais ça, ils le savent probablement très bien. En attendant le syndrome du second album, le premier a bien mérité sa place cette année. Puis, Dave Grohl aime bien, qui suis-je pour le contredire?

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J Mascis – Several Shades of Why

J Mascis est un des plus fantastiques guitaristes de tous les temps, et je n’essaierai même pas d’argumenter. Il joue aussi très très fort. Quand on a su qu’il sortait un album solo majoritairement acoustique, on pouvait se poser des questions. C’était sans compter sans l’autre énorme talent de J : sa voix. Sous-évaluée derrière sa cape de guitar hero, elle est capable de transporter au moins autant d’émotions que sa Fender Jaguar. Et quand Mascis utilise ces deux talents au service de chansons superbement écrites, et parfois relevées de collaborations aussi efficace que discrètes (Kurt Vile, Ben Bridwell, Kevin Drew), on arrive sans peine à un des plus beaux albums de l’année, et un des plus chargés en émotion. Tout cela (presque) sans guitare électrique…

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Wild Flag – Wild Flag

Un nouveau groupe qui envoie toutes guitares dehors des mélodies somptueuses et des morceaux très entraînants. On ajoute à cela une alternance entre les deux vocalistes qui empêche toute lassitude, et on arrive à un des meilleurs premiers albums de l’année. Mais alors, pourquoi est-ce qu’on n’a pas encore plus parlé d’un groupe qui semble être une valeur à suivre pour l’avenir du rock? Probablement parce que même s’il s’agit du premier album de Wild Flag, ses membres ne sont pas inconnus du tout, ayant sévi dans Sleater-Kinney (Carrie Brownstein et Janet Weiss) ou encore Helium (Mary Timony). Qu’importe, Wild Flag nous a tout simplement livré un des meilleurs albums de rock de l’année. Oui, c’est sans doute assez classique, elles ne réinventent pas la roue, mais elle n’a jamais eu besoin d’être réinventée non plus. Le ton des guitares est fantastique, la batterie percutante, et comme pour Sleater-Kinney, il n’y a pas de basse mais un clavier qui ajoute une dimension supplémentaire (mais discrète) au son. Et ça fait beaucoup du bien. Rock ‘n roll is dead, right? RIGHT?

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Yuck – Yuck

Bon, je plaide coupable. I’m a child of the nineties, et tout ça, c’est exactement le piège dans lequel je peux tomber. Dinosaur Jr, My Bloody Valentine, Pavement, Teenage Fanclub et j’en passe, Yuck ne fait que recopier tout ce que leurs ainés ont fait. Suicide Policeman est la plus belle chanson qu’Elliott Smith n’a jamais écrit, Operation est quasi une reprise de Teen Age Riot. Mais ils le font si bien, avec une production lofi pourrie et une guitare Mascisesque à souhait, que je ne peux rien leur reprocher. L’avenir nous dira si leur attitude slacker et leur collection de vieilles pédales pourries ne sont que des gimmicks opportunistes, mais ici et maintenant, c’est un de mes albums préférés de l’année, et un de ceux que j’ai le plus écouté.

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