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The Vines – Melodia

Quelques semaines après un best of arrive le quatrième album des Australiens, emmenés par l’instable Craig Nicholls. Depuis leurs fracassants débuts (la minute cinquante d’Highly Evolved), ils n’ont pas montré une grande variété de compositions : on a soit le rocker sous influence punk/grunge soit la ballade psychédélique type Rubber Soul sous champis. La seule chose qui varie est la qualité des morceaux, les trois albums étant chaque fois un peu moins bons. Heureusement, l’Asperger le plus célèbre du rock se rattrape sur Melodia.

Le début de l’album confirme le territoire : des morceaux qui ne dépassent souvent pas les deux minutes et qui se divisent entre les deux catégories décrites plus haut. Get Out est directement un classique du groupe, Manger rappelle Alice In Chains alors que AS III ou Orange Amber évoque George Harrison et donc l’autre face du groupe. Comme toujours, on peut facilement être irrité par la voix de Nicholls (et encore, sur album, on ne le voit pas), mais ce n’est pas vraiment un point négatif, il s’est nettement amélioré avec le temps. Cette dichotomie loud/quiet ne se dément pas jusqu’à la fin de l’album, créant l’effet de montagnes russes généralement associé aux albums des Vines. Mais l’important était que les morceaux tiennent la route, et c’est le cas : malgré les évidentes influences, Melodia est le meilleur album du groupe à ce jour.

The Vines – Vision Valley

The Vines : ou le groupe en The qui n’a pas marché (ou c’était The Datsuns ?). On se souvient de leur premier album, qui est sorti plus ou moins en même temps que la déferlante Strokes/Stripes. Il présentait au monde ce curieux personnage qu’est Craig Nicholls, surdoué mais très instable, souffrant du syndrome d’Asperger.

Le premier album était correct, et le second carrément mauvais, et leur live show était tellement pourri qu’on les avait déjà enterrés.

Mais c’était sans compter sur Vision Valley. Disons le de suite : ce n’est pas l’album de l’année, mais il a le mérite de jouer parfaitement sur les forces/faiblesses du groupe. Nicholls a un certain talent pour les ballades psyché, mais Winning Days en avait trop ? On en met, mais moins. Kurt Cobain est toujours son héros : on pompe des gros riffs grunge à droite et à gauche, mais on fait en sorte que les morceaux fassent deux minutes de moyenne (mis à part les 6 longues minutes qui clôturent le disque), comme ça personne n’a le temps de réfléchir. Formule qui trouve son apogée sur le premier single Gross Out : agressif, bruyant, accrocheur, 1 minute 18.

Nicholls ne sera jamais l’égal de ses idoles, et The Vines n’aurait peut-être jamais du sortir d’Australie. Il n’empêche, c’est un album correct de rock, c’est tout.

The Vines – Winning Days

Oscar Wilde disait, « le talent emprunte, et le génie vole ». Les Vines empruntent, et volent carrément, mais de génie il n’y en a point. Comme le premier album, Winning Days est un mélange de plagiats de Nirvana (couplet calme, refrain fort) et des Beatles, période psyché. Ca pourrait encore passer si le Vine en chef, le très instable Craig Nicholls, n’avait pas une des pires voix de l’histoire du rock (et oui, ça inclut Chad Nickelback). Musicalement, ce n’est vraiment pas original, ni même bien joué, mais bon, ça va. Mais les ballades sont à chier, limite mauvaise country. Aucune évolution depuis le premier album, on a même l’impression d’avoir déjà entendu certains morceaux. Et pire, le meilleur, Ride, commence par une intro pompée à BRMC. Un hype de trop.