Voilà un groupe avec une histoire immense derrière lui… Le chanteur, Scott Weiland, ex des Stone Temple Pilots et (futur-)(ex-)héroïnomane notoire voulait relancer sa carrière, et n’a rien trouvé de mieux que les principaux musiciens de Guns N’ Roses. Attention, pas le groupe de minables actuels, mais les membres originaux Duff McKagan (basse), Matt Sorum (batterie) et surtout, le légendaire Slash (guitare), qui n’avait plus été impliqué dans un projet sérieux depuis très longtemps. Pendant qu’Axl Rose fait chier son tout petit monde et rend son banquier et sa maison de disques dingues, VR est resté silencieux, jusqu’à la sortie relativement discrète de cet album.
Alors, effet Audioslave ou pas? STP avec des solos dingues? GNR avec un bon chanteur? Difficile à dire. On ne saurait pas écouter l’album sans se remémorer les moments de gloire des différents membres, certains morceaux (le single Slither, par exemple) sonnent très STP, tandis que d’autres lorgnent vers les Guns (Slash va même jusqu’à recycler l’intro de Sweet Child O’Mine). Ceci dit, si on prend Contraband comme le premier album d’un nouveau groupe, il se révèle assez satisfaisant, avec quelques morceaux assez forts. Le seul risque est de voir ce supergroupe (parce que c’en est un) se spécialiser en reprises, (heureusement en concert, mais pas sur disque : Money de Pink Floyd, Bodies des Pistols, quelques STP et GNR, Negative Creep de Nirvana) vu une relative faiblesse de composition. Ceci dit, Scott Weiland a sans doute trouvé une planche de salut, et retrouver Slash dans un vrai groupe fait quand même du bien. Á écouter quand même, si possible avec un esprit ouvert. On attend quand même mieux la prochaine fois.