Alors, on a besoin de fric ? En tout cas, vu l’engouement actuel provoqué par The Darkness, on ne peut qu’admirer la puissance marketing de l’entourage de Van Halen. Non seulement sort un nouveau Best Of (plus complet que le Volume One de 1996) mais le groupe se paye carrément une tournée US avec au micro l’inénarrable Sammy Hagar. Occasion donc de se replonger dans la longue carrière de ce groupe, emmené par les frères Van Halen, hollandais émigrés aux States pendant leur enfance.
Un peu comme Metallica, Van Halen porte cette étiquette de « c’était mieux avant ». Le début de leur carrière est caractérisé par des morceaux heavy metal on ne peu plus classiques, marqués par deux choses : la voix de David Lee Roth et bien sûr l’inimitable guitare d’Eddie VH, qui a son chapitre dans toute encyclopédie de l’instrument. En résulte quelques albums et singles intéressants, comme Ain’t Talkin’ ‘Bout Love, la reprise de You Really Got Me, Panama ou encore le plus courte masturbation enregistrée, Eruption. Ensuite, Roth se laisse convaincre d’ajouter des synthés (à la Queen…). Un de pires tubes du rock US fut crée, Jump. Roth quitta le navire, et Sammy Hagar fut chargé de chanter des ballades synthés navrantes. Même les frères Hawkins n’oseraient jamais faire ça. Il est donc clair que les quelques morceaux vaguement valables du groupe se trouvent dans la période Roth (qui s’est couvert de ridicule un peu plus tard, sous le pseudo effarant de Diamond Dave). Pour notre plus grand malheur, c’est la période Hagar qui est majoritaire sur cette compile, tournée oblige.
Á éviter sous peine de terrible indigestion, au pire, les premiers albums sont toujours disponibles.