2004 est assez chargé en deuxièmes albums de cette fameuse New Rock Revolution, cette semaine lourde en sorties nous apporte Antics, des dépressifs New Yorkais d’Interpol. Interpol qui irrite parfois, surtout du à la voix très Ian Curtis du chanteur Paul Banks, mais qui peut se targuer d’un premier opus de bonne facture, d’un morceau tout à fait exceptionnel (Obstacle 1), et d’un autre repris live par R.E.M., ce qui n’est pas mal du tout.
Le point fort d’Interpol, c’est l’émotionnel. Leurs morceaux sont assez simples, généralement emmenés par deux guitares et une section rythmique compétente. Antics ne modifie pas profondément cette formule comme en témoigne le premier single Slow Hands, qui à l’avantage et le défaut de sonner comme de l’Interpol classique. Les riffs sont bons, Banks sonne très juste, les refrains sont enlevés (et rappellent justement R.E.M.) et certains morceaux sortent un peu du moule, comme l’étrangement optimiste Next Exit. Seulement, même si cet album est assez bon, il n’est pas aussi impressionnant que Turn On The Bright Light, et certainement pas assez varié. On pouvait donc attendre mieux, et même si ce qu’on a n’est pas mauvais, c’est un peu décevant. Partie remise?