Rassurez-vous, Jon Spencer est toujours là, il a juste raccourci le nom du combo pour le faire sonner comme un vrai groupe. Pourtant, Blues Explosion n’a jamais sonné aussi peu live et naturel. Toujours enclin aux expérimentations variées, Spencer a fait appel à divers producteurs pas vraiment liés au monde du rock garage : DJ Shadow, Dan The Automator, ,t plus de Steve Albini) et à quelques collaborateurs originaux comme Chuck D ou Martina Topley-Bird. Résultat : c’est bien entendu toujours du rock ‘n roll, à tendances bluesy (Rattling) et garage (Burn It Off), mais parfois bien expérimental : la batterie de Damage est énorme, et pas mal d’effets impressionnants parcourent l’album (Fed Up And Low Down), comme si le groupe avait voulu se démarquer de cette stupide comparaison avec les White Stripes. On s’écarte donc du modèle habituel de l’album garage joué entièrement live, mais le résultat est tout à fait satisfaisant, surtout que la voix et le personnage très habité de Jon Spencer ne déçoit pas. Et comme d’habitude, précipitez-vous pour voir Blues Explosion live, leur nom n’est certainement pas usurpé. Incontournable.