Les Chemical Brothers, on ne les attendait plus vraiment. Leur quatrième album (Come With Us, 2002) était leur moins bon, et le best of qui le suivit ne laissait rien augurer de bon. Et bien, force est de constater que les faux frères ont encore plus d’un tour dans leur sac, avec un album de très bonne facture, qui n’arrive peut-être pas au niveau de leurs meilleurs moments, mais qui réussit certainement à leur rendre un nom, surtout à une époque où leurs ex-concurrents, The Prodigy et Fatboy Slim se sont bien plantés avec leurs récentes sorties.
On connaît le single Galvanize, qui allie le big beat classique du duo avec des influences orientales, le tout rappé pas Q-Tip avec sa classe habituelle. Les morceaux « chantés » ont la part belle en ce début d’album : The Boxer est une autre de leurs morceaux mancuniens, avec de nouveau Tim Burgess, alors que l’excellent Believe est assuré par Kele Okereke, leader des formidables Bloc Party. Ensuite, l’album devient plus laid-back, avec des morceaux vaguement ambient psychédélique à la manière de ce que les Brothers nous ont habitués, via leurs collaborations avec Beth Orton, par exemple. Come Inside, par contre, est porté par une slap bass qui semble sortie des gesticulations de Flea, et Left Right est un étonnant pamphlet politique hip hop.
On retrouve quand même un ou deux fillers (les guitares inversées de Marvo Ging), avent que l’album se termine sur l’étonnant Surface To Air, qui semble s’inspirer très fort du riff de Hard To Explain (The Strokes) mais qui est un autre long morceau psyché-épique typique du groupe.