Ben Harper continue son exploration de dizaines d’années de musique, et de lui-même. Après un album gospel, un reggae et un impressionnant double, Lifeline est son neuvième album studio, et est aussi assez particulier. L’album a été écrit sur la route, avec l’aide (pour la première fois) de son groupe, The Innocent Criminals, et enregistré en une petite semaine à Paris. Il en acquiert un sentiment organique puissant : le son est live, et sa voix d’Harper est parfois poussée à la limite de ses émotions, prouvant une dernière fois qu’il est un interprète remarquable. Mais Lifeline ne serait rien sans les morceaux eux-même, et la qualité est au rendez-vous.
Fight Outta You rappelle, par son caractère répétitif, With My Own Two Hands en y ajoutant un caractère social prononcé, qui pourrait sortir de la bouche de Zack De La Rocha s’il avait adopté un autre style. Fool For A Lonesome Train donne l’impression, comme l’album en général, d’avoir toujours existé, d’être un classique immédiat, alors que Needed You Tonight invoque le début du rock n roll : Ben Harper est de la classe des légendes. Musicalement, le groupe est très solide, mais c’est la guitare d’Harper, souvent discrète, qui domine sans éclabousser : il a prouvé qu’il pouvait faire du Hendrix, maintenant il fait juste du Harper.
L’album entier ne souffre d’aucune faiblesse, et les meilleurs morceaux en deviennent alors extraordinaires : Younger Than Today est beau à pleurer, d’une tristesse sublime, alors que les deux derniers morceaux (joués live en une prise) montrent Harper en solo, arrachant son coeur, son âme et déposant le tout devant lui, pour que tout le monde puisse regarder.
Lifeline est sans doute l’album qui m’a le plus impressionné depuis longtemps : il n’est peut-être pas parfait, et comme souvent chez Harper, il part parfois dans tous les styles, mais il est tellement rare d’entendre une telle authenticité de la part d’un artiste qu’on ne peut qu’admirer. Parce que le reste du monde ne saura qu’admirer.
Fight Outta You rappelle, par son caractère répétitif, With My Own Two Hands en y ajoutant un caractère social prononcé, qui pourrait sortir de la bouche de Zack De La Rocha s’il avait adopté un autre style. Fool For A Lonesome Train donne l’impression, comme l’album en général, d’avoir toujours existé, d’être un classique immédiat, alors que Needed You Tonight invoque le début du rock n roll : Ben Harper est de la classe des légendes. Musicalement, le groupe est très solide, mais c’est la guitare d’Harper, souvent discrète, qui domine sans éclabousser : il a prouvé qu’il pouvait faire du Hendrix, maintenant il fait juste du Harper.
L’album entier ne souffre d’aucune faiblesse, et les meilleurs morceaux en deviennent alors extraordinaires : Younger Than Today est beau à pleurer, d’une tristesse sublime, alors que les deux derniers morceaux (joués live en une prise) montrent Harper en solo, arrachant son coeur, son âme et déposant le tout devant lui, pour que tout le monde puisse regarder.
Lifeline est sans doute l’album qui m’a le plus impressionné depuis longtemps : il n’est peut-être pas parfait, et comme souvent chez Harper, il part parfois dans tous les styles, mais il est tellement rare d’entendre une telle authenticité de la part d’un artiste qu’on ne peut qu’admirer. Parce que le reste du monde ne saura qu’admirer.