Le temps passe très vite, c’est déjà le dixième album des Irlandais de Therapy?, qui, contrairement à ce que beaucoup croient, existent encore… Après l’explosion des albums Troublegum et Infernal Love (Stories, Screamager, Diane), le groupe a peu à peu disparu de la scène commerciale, sans doute autant du à leur évolution musicale plus expérimentale qu’à leurs déboires de maisons de disques (3 en 4 albums). Ceci dit, T? continue à sortir régulièrement des albums variés et de très bonne qualité. Dernièrement, High Anxiety revenait à un son mélodique, et cet album, Never Apologise Never Explain montre un côté plus métal, plus sombre, et très bruyant. Therapy? a perdu récémment son deuxième guitariste, et a ainsi gagné en puissance sans pour autant que ça soit au détriment de la variété musicale. De même, il semble que le groupe ait trouvé un batteur de grande qualité, en la personne de Neil Cooper. Enfin, le bassiste Michael McKeegan a plus d’espace pour s’exprimer, et sort d’un registre purement rythmique pour créer des lignes de basse impressionnantes
Rise Up, premier morceau de l’album, est aussi le premier monstre de l’album, qui ne laisse jamais de répit à l’auditeur. On y retrouve, pêle-mêle; les influences de Fugazi, Killing Joke, Sex Pistols, Helmet ainsi qu’un hommage au groupe préféré du chanteur/guitariste Andy Cairns, Ramones (Rock You Monkeys). Cairns qui impressionne aussi en tant que parolier, passant facilement du général (Perish The Thought) au particulier (Dead) en ajoutant une dose d’antimondialisme/antibushisme typique.