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Playlist Spotify – Manic Street Preachers

Je n’ai pas encore, loin de là, utilisé le potentiel de Spotify sur Music Box. Un jour, que j’espère proche, tout le monde pourra profiter des services de Spotify, gratuitement ou pour un montant mensuel qui sera modique par rapport aux services rendus par cette application totalement révolutionnaire. En attendant, il faut parfois bricoler pour en profiter : Spotify, même en version payante, n’est pas disponible en Belgique. Je vais essayer de concocter régulièrement des playlists sur différents thèmes, et voici le second, centré sur un groupe qui va bientôt fêter ses vingt ans de carrière et vient de sortir un excellent dernier album : Manic Street Preachers.

La playlist (ou le? j’écrirais bien liste d’écoute, mais ça fait trop québecois), en ordre chronologique, comporte quelques incontournables (Motown Junk, You Love Us, Design For Life) mais pas systématiquement leurs singles, histoire de peut-être faire découvrir d’autres choses, qui ne sont pas les morceaux les plus connus du groupe. J’y ai donc ajouté quelques morceaux d’album de choix (Sleepflower, Die In The Summertime, Nobody Loved You, ou encore le mégatube disco Miss Europa Disco Dancer), des faces B et raretés (Donkeys, 4Ever Delayed, Judge Yrself) ou des reprises, comme la version slide guitar de Been a Son, fascinante, ou, euh, Umbrella.

J’essaierai d’en refaire régulièrement, enjoy this one.

Playlist Spotify : Manic Street Preachers.

Flattr après un mois

Il y a environ un mois, j’ai rejoint le programme Flattr, sorte de mix entre les boutons de type Twitter/Facebook Like et les donations à la Paypal. Le post explicatif avec vidéo se trouve ici, mais maintenant qu’on a basculé en octobre, j’ai le bilan des quelques clics faits sur mes articles en septembre.

Bien entendu, il ne faut pas s’attendre à une grosse somme d’argent : non seulement Flattr n’est encore qu’à ses débuts (il est toujours officiellement en bêta), mais de toute façon, le concept de donner de l’argent pour des articles sur internet est bien trop récent pour vraiment donner de gros résultats. Cependant, je suis assez satisfait : les quatorze clics effectués sur Music Box en trois semaines m’ont rapporté 5,14€, avec une valeur/clic allant de 0,70€ à 0,01€ (0,37€ de moyenne).

Je suppose que beaucoup de monde pensera que 5,14€ est un montant ridicule, et de fait, je ne saurais pas en faire grand chose. Mais pour moi, qui écrit depuis une bonne douzaine d’années, avec un blog actif depuis septembre 2003, c’est assez étonnant et très positif de me dire qu’on me donne de l’argent parce qu’on apprécie ce que je fais.

Je continue évidemment l’aventure, même si j’ai conscience que les premiers jours de Flattr ont été les meilleurs : certains utilisateurs m’ont « flatté » pour m’encourager, cette période-là est maintenant révolue. Qu’importe de quoi le futur sera fait, je continuerai à supporter Flattr, et vous encourage à faire de même.

Manic Street Preachers – Postcards from a Young Man

Nicholas Jones, alias Nicky Wire, est le bassiste des Manic Street Preachers et leur principal auteur. Il en est aussi le porte-parole, et depuis que le groupe existe, elle a été très bien portée, la parole. On pourrait écrire un bouquin rien qu’avec des extraits d’interviews, ou ses éclats de voix sur scène. Il avait déclaré, lors de la sortie de l’excellent Journal for Plague Lovers, que ce n’était pas vraiment le nouveau Manics, vu qu’il était entièrement construit à partir de paroles écrites par Richey Edwards, disparu il y a maintenant quinze ans. Postcards from a Young Man, par contre, est bien la suite de Send Away the Tigers. C’est aussi, et surtout, « leur dernière tentative de communication de masse ».

C’est tout Wire, ça : un côté sombre, farouchement indie et contestataire, et un autre populaire sans jamais être populiste. Leur ambition de départ, il est vrai, était de vendre le plus d’exemplaires possible de leur début Generation Terrorists (1992) avant de se séparer. Les Manics ont toujours fonctionné par réaction : le nihilisme de The Holy Bible suivi du rock ample de Everything Must Go, le gros succès commercial de This Is My Truth Tell Me Yours suivi de l’incohérent Know Your Enemy, lui-même suivi de l’insipide et impersonnel Lifeblood. Postcards, quant à lui, fait donc suite au sec Journal for Plague Lovers : on remplace Albini par un orchestre, en gros.

Et ils y ont mis le paquet : l’album est truffé de hits en puissance, de cordes, de choeurs gospels, et même de guest stars, avec John Cale (Velvet Underground et héros gallois), Duff McKagan (Guns ‘N Roses), et Ian McCulloch (Echo & The Bunnymen). Le plus fou, dans tout cela, c’est que les Manics sont probablement le seul groupe au monde à pouvoir y arriver tout en restant crédibles artistiquement, parce que, l’effet de surprise passé, Postcards est un bien bon album.

Evidemment, comme toujours avec les Gallois, il faut garder quelques clés d’écoute en tête. Par exemple, on ne doit pas être trop sarcastique en écoutant l’ouverture de l’album, qui est aussi le premier single : It’s Not War (Just The End of Love) est tellement catchy qu’il en est proche du pastiche, surtout quand James Dean Bradfield fait rimer « love » et « enough ». Le morceau-titre suit, hurle « hit single » et balance un choeur gospel, des cordes, une batterie militaire, du piano, et j’en passe. Bradfield est dans son élément, donnant libre cours à sa voix de ténor, qui, cette fois, n’est plus bridée par les mots avec plein de syllabes écrits par Edwards. Je me moque, certes, mais il faut le faire, pour écrire et jouer des trucs aussi bien foutus. Si U2 essayait seulement Some Kind of Nothingness, on leur balancerait à la gueule des shoes fair trade faites par des gosses chinois, mais ici, ça marche. Bradfield, McCulloch, et un choeur gospel? Il fallait le trouver, et c’est fait.

Hazelton Avenue, nommé d’après une artère de Toronto, aurait, selon Wire, le meilleur riff du groupe depuis Motorcycle Emptiness. Il est effectivement ultra-catchy, tant que personne ne remarque qu’il ressemble à It Ain’t Over Til It’s Over, en quand même plus classe. Une fois de plus, et c’est le cas de quasi chaque morceau de l’album, le refrain rentre dans la tête, ne semble pas faire beaucoup d’effet, jusqu’à ce qu’on se surprenne à le fredonner des heures après. Tout cela est très bien, mais est-ce que tout cela ne manque pas un peu de… rock? Parce que bon, ok, Bradfield sort quelques solos sympas de sa bonne vieille Gibson Les Paul blanche, mais on garde quasi le même tempo partout. Effectivement, ce n’est pas Lifeblood, mais Postcards est le second album le plus tranquille du groupe. Il faut attendre le sixième morceau, Auto-Intoxication, pour avoir un peu de menace, un peu de crasse dans un album fort propre. Dommage que le refrain assez faible en fait un des moments les moins mémorables de l’album, malgré une seconde moitié rappelant carrément les débuts du groupe.

La face B de l’album continue le thème hyper-mélodique qui avait juste été mis de côté pendant trois minutes : Golden Platitudes commence comme une ballade au piano et évolue vers… une ballade avec orchestre et choeurs, encore. Je n’ose même pas imaginer à combien de millions d’exemplaires l’album se serait vendu quand on achetait encore des disques. Mais comme les Manics n’ont jamais voulu faire simple, ils varient un peu les choses quand même : le tellement mélodique que ça fait peur I Think I Found It semble comprendre une mandole, alors que All We Make Is Entertainment est en même temps un aveu de force/faiblesse de la part du groupe et une critique féroce de la lente et pathétique mort du gouvernement Labour (« clearing house for hell », soit le gouvernement Cameron). Encore un gros hit potentiel, il allie riff puissant (cette fois, c’est vraiment leur meilleur riff depuis Motorcycle Emptiness), double voix, batterie experte, refrain immense et un solo comme Slash n’en fait plus. En parlant de Slash, Duff McKagan fait une apparition sur le très bon A Billion Balconies Facing The Sun, et si c’est pour cela que Bradfield sort le grand jeu, merci à lui.

Wire prend une fois de plus un morceau à son compte, l’assez anecdotique The Future Has Been Here 4 Ever avec en guest la trompette de Sean Moore, qui n’avait plus été entendue depuis Kevin Carter. Elle ne manquait pas trop, mais bon, vu qu’il fallait mettre un peu de tout sur l’album, pourquoi pas, surtout que Wire chante de mieux en mieux (oui, bon, ok). La suite, et fin, est nettement meilleure. Don’t Be Evil, qui partage son titre avec le slogan de Google, aurait mérité sa place sur Journal for Plague Lovers, grâce au venin dans la voix de Bradfield, et aux guitares abrasives sans pareil sur l’album. De plus, pas de choeur en vue, ou l’ombre d’un violon : le morceau fait plutôt penser à l’outtake de The Holy Bible Judge Yrself. L’album se termine donc bizarrement sur cette note différente, et pour une fois, sans morceau caché. Une fois de plus, les Manics font ce qu’ils veulent, quand ils veulent : on repassera pour la cohérence, mais on ne se plaindra pas non plus.

Postcards from a Young Man est d’abord un tour de force : rares sont les groupes aussi relevants et aussi percutants après dix albums, vingt ans et une carrière très, très mouvementées. Comme pour chacune des leurs sorties, on pourra gloser sans limite sur leurs choix artistiques, mais ils sont, une fois de plus, parfaitement assumés. On recommandera l’édition spéciale de l’album, qui comprend un second cd de démos sans orchestration, histoire d’être persuadé, si besoin en est, que les morceaux se suffisent à eux-même. Mais les Manic Street Preachers ont voulu assumer ce « last shot at mass communication », et il a atteint son but, triomphalement. Chapeau bas.

Spotify : Postcards from a Young Man (Special Edition)

Brandon Boyd – The Wild Trapeze

It’s evolution baby. Mouais, mais parfois, les groupes qui changent leur son le font juste par manque d’inspiration, ou par facilité commerciale. Incubus a commencé comme groupe funk-rock-punk-metal-tordu, avec Fungus Amongus (1995) et le juste un peu moins bizarre S.C.I.E.N.C.E. (1997). Leur dernier album, Light Grenades (2006), ne ressemblait absolument plus à ça, entre morceaux rock ramollis, pastiches de Police et ballades saccharinées pour séries TV d’ados mormons. Entre les deux, on peut voir une réelle évolution, et quelques très bon moments, dont le fantastique Make Yourself (1999).

Brandon Boyd a suivi le même chemin, de l’ado troublé aux dreads peu fraîches au trentenaire sex symbol pas trop malgré lui. Son album solo aurait pu être un truc produit par Timbaland, histoire de larguer définitivement ses copains de fumette pour connaître la gloire, la vraie, celle de Gwen Stefani quand elle a viré son groupe ska. Ben non, bizarrement. Brandon a tout fait tout seul, joué de tout, rameuté le producteur des Flaming Lips Dave Fridmann et monté la distortion à 11. Pas que l’album est le retour au « nu-metal » des débuts, juste qu’il a ce feeling lo-fi, comme si Boyd l’avait monté tout seul, dans sa chambre, avec des boîtes à oeufs mal collées au mur. Résultat : son meilleur album depuis Make Yourself.

L’album est tellement bizarrement enregistré qu’on a cru, lors de la sortie digitale, qu’il y avait eu un problème de mastering, à la Death Magnetic. Boyd a lui-même réagi et confirmé que ce son tordu était intentionnel, car il avait voulu arriver à l’opposé d’un album trop (bien) produit. Etonnant, mais cela marche, surtout que les mélodies ne sont jamais gratuitement détruites par ce procédé, le but n’était pas nécessairement de faire un album difficile d’accès. D’ailleurs, quelques unes des meilleures mélodies pondues par Boyd se trouvent ici : les refrains de Revenge of the Spectral Tiger ou A Night Without Cars auraient pu, dans un autre contexte, faire un plus gros tube que Drive. Mais non, Boyd les garde pour un album discret, et en profite pour taper des solos de guitare franchements tordus, histoire de ne pas faire si accessible que ça. Même chose pour le premier single, Runaway Train, qui part après une minute dans un trip tribal accompagné d’instruments bizarres probablement trouvés dans un fond de grenier quelque part à LA.

Reste que Courage and Control pourrait bien l’être quand même, ce tube, avec une mélodie parfaite et une voix à arracher des larmes au plus cynique de ses critiques. En fait, il y a plus d’accroches mélodiques dans ces 3″52 que dans les deux derniers albums d’Incubus. Brandon est peut-être le vrai talent du groupe, qui l’eût cru? Enfin All Eyes Avow est le truc le plus bordélique sorti du cerveau marijuané de Boyd depuis Take Me To Your Leader, et ça, c’est quand même quelque chose.

The Wild Trapeze fourmille d’idées, on pourrait même trouver que certains morceaux en ont trop : Boyd donne parfois l’impression d’être Michael Jackson chez Hamley’s, et veut toucher un peu à tout. De même, comme tout album solo, premier de surcroît, tout n’est pas du même niveau. Mais c’est son album, il en fait ce qu’il veut, et il a bien raison. Grâce à ça, le prochain album d’Incubus pourrait bien être excitant, et ça, c’est une sacrée surprise.

The Beatles – Revolver (1966)

Oui, bon, je suis un peu en retard. Les remasters sont sortis il y a maintenant plus d’un an, et je ne suis qu’à la moitié de la série. Qu’importe, parce que maintenant, on arrive à ce qui est peut-être la plus exceptionnelle série de quatre albums de l’histoire de la musique enregistrée. Depuis leurs débuts, les Beatles ont sans cesse progressé, passant de reprises aux compositions persos, de mélodies pop aux expériences bien plus complexes, de chansons d’amour à … autre chose. Revolver représente le moment précis où les Beatles détruisent sans aucune hésitation les canons pop de l’époque pour faire non seulement un des meilleurs albums de tous les temps, mais aussi un des plus importants. Pour preuve : l’organe officiel du Saint Siège, L’Osservatore Romano, l’a nommé meilleur album pop de tous le temps, en février 2010. Beat THAT, Radiohead.

Comme de coutume à l’époque, l’album fut précédé d’un 45 tours. On reparlera des morceaux lors de la chronique de Past Masters 2, mais il s’agissait peut-être du 7″ le plus important du groupe (bien que Strawberry Fields Forever/Penny Lane lui dispute l’honneur) : Paperback Writer, son riff acéré et sa basse puissante annonce le heavy metal, alors que Rain est souvent cité comme meilleure face B ever.

Revolver est un album très varié, sans réelle cohérence entre les morceaux. Il faut dire que les albums concepts n’existaient pas encore, et vu la vitesse à laquelle il fallait sortir des disques, à l’époque, la cohésion n’était pas vraiment la première préoccupation de musiciens et producteurs. Cependant, on peut dire que si Rubber Soul était plutôt ancré dans le folk, Revolver est résolument rock. Les compositions de John Lennon sont généralement emmenées par des guitares mises en avant comme jamais auparavant : She Said She Said et And Your Bird Can Sing préfigurent, avec Paperback Writer, un combo plus rock, par exemple celui de Revolution. Mais les Beatles n’ont de toute façon jamais été un simple groupe rock, il y en avait déjà assez sur le marché. Revolver n’est pas l’album de John Lennon, malgré ses excellentes contributions : outre les deux morceaux précités, on peut aussi parler de l’explicite Dr Robert (le Dr Greenthumb de Cypress Hill, trente-cinq ans avant, et pour des drogues nettement plus efficaces) ou I’m Only Sleeping, complainte probablement liée aux substances récréatives en question.

C’est par contre l’album où George Harrison embrasse un rôle proéminent de compositeur, à tel point qu’on lui offre le premier morceau de l’album, le sarcastique Taxman. Le ton Harrison était né : des influences indiennes plus ou moins marquées (comme sur le très hippie Love You To), et des paroles mettant en évidence la confusion de son auteur (I Want to Tell You) ou son engagement politique, avec donc ce Taxman critiquant très directement les impôts anglais qui, il est vrai, empochaient 90% des bénéfices du groupe. Taxman est emmené par un riff vicieux et un McCartney au four et au moulin (lead guitar, basse, terrible solo). Car oui, cette fois, c’est Paul McCartney qui est la star de l’album. Son premier morceau, Eleanor Rigby, est juste somptueux. Comme son hit précédent, Yesterday, il est le seul Beatle présent sur l’enregistrement, la musique étant fournie par deux quatuors à cordes. Musicalement, Eleanor Rigby est un fantastique exemple de la transformation (progressive, mais effective) de simple groupe pop en entité expérimentale. Cela se ressent aussi au niveau des paroles. Les deux protagonistes de l’histoire se sentent seuls : Eleanor assiste à un mariage qui ne sera jamais le sien, et meurt dans l’indifférence, alors que le Père MacKenzie donne son sermon, chaque semaine, dans une église vide. Le célèbre refrain n’apporte aucune résolution heureuse : « Ah, look at all the lonely people, where do they all belong ». Pourtant, le 45 tours se retrouvera quand même au sommet des charts anglais, devenant le hit single le plus sombre de l’époque.

Quand McCartney veut faire dans le marrant, il écrit une pure chanson pour enfants, la donne à Ringo, et ça fait Yellow Submarine. Comme gimmick, elle est très bien, mais c’est de loin le morceau le moins intéressant de l’album, destiné à faire chanter des enfants de 6 ans pour les 36 générations à venir. Mais quand McCartney veut faire autre chose, son génie explose. For No One, une chanson baroque poignante sur la fin d’une relation (« She no longer needs you »), aux antipodes des mélodies d’amour des débuts du Fab Four. Good Day Sunshine, l’archétype du tube estival, enjoué, positif, et qui ne comporte même pas de guitare. Got to Get You Into My Life, avec l’incorporation d’une section de cuivres sur un morceau qui parle, évidemment, de marijuana. Ou encore, et surtout, Here There and Everywhere, une des plus belles mélodies jamais écrites et qui est, quant à elle, une pure chanson d’amour. Et dont la magnificence dépasse les mots.

Mais si une création dépasse les mots, c’est bel et bien le dernier morceau de l’album, Tomorrow Never Knows. On est en 1966, et le groupe qui représente encore la quintessence du groupe pop pond trois minutes de bruit magnifique, fait de samples, de drones, de la voix de Lennon passée à travers un cabinet Leslie, de guitares inversées, d’une batterie irrégulière totalement barrée, de paroles qui ne laissent aucun doute sur les substances consommées par ses créateurs. Tomorrow Never Knows est un coup d’oeil dans le futur, un cas excessivement rare dans l’histoire. Les Beatles ont posé les jalons de la house, du hip-hop, et que sais-je encore. Il suffit d’écouter Setting Sun des Chemical Brothers : la batterie est exactement la même. Dans les mois à venir, le groupe sortira ce qui reste encore leur album le plus célèbre, puis pétera complètement un plomb, avant de sortir… leur meilleur album. Quelle folie.