Pas de musiciens africains, d’hologrammes, de Shaun Ryder ou de Madonna : Graham Coxon est de retour, discrètement, simplement, efficacement.
Suite et fin sur pinkusion.com
Chroniques d’albums contemporains
Pas de musiciens africains, d’hologrammes, de Shaun Ryder ou de Madonna : Graham Coxon est de retour, discrètement, simplement, efficacement.
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Morningwood ne cherche pas a réinventer la musique, mais plutôt à concevoir du rock n roll fun, avec un zeste de subversion, qu’on trouve dans les paroles et en la personne de la chanteuse Chantal Claret.
Nu Rock entame l’album avec des riffs AC/DCiens et des paroles qui attaquent les groupes « all surface no feeling ». Excellent début, faut-il encore réussir à ne pas tomber dans le piège de l’auto-parodie.
Apparemment, MW l’a bien compris, car le second morceau montre l’impressionnante gamme vocale de Claret, allant des susurrements sexy aux puissantes voix punk à la Miss Love.
Le single Nth Degree est assez différent car beaucoup plus pop, mais la suite est à l’avenant du début, bien remuant. Ceci dit, au fur et à mesure, on commence à se rendre compte des « emprunts », très évidents sur Take Off Your Clothes, qui dérobe la ligne de basse de Smells Like Teen Spirit (qui n’était déjà pas très originale elle-même) et la guitare de Joey Santiago (Pixies). Mais bon, on pardonne, parce qu’ils auraient pu avoir moins bon goût.
Malheureusement, la seconde moitié est moins impressionnante que la première, mais on retiendra le très catchy Everybody Rules, et Babysitter aux paroles assez tendancieuses.
Somme toute un bon premier album, et si jamais il peut déclencher un revival de girl rock, voire de riot grrrrrrrl tant mieux, on en a besoin.
Un peu de bruit, un peu d’attitude, mais rien de bien mémorable…
La suite ici, via www.pinkushion.com
Problème : les morceaux sont tellement génériques et peu inspirés que l’intérêt de cette plaque frise le néant, tant au niveau des riffs que des paroles (sex, love, drugs, blah). La seconde moitié de l’album est plus expérimentale (enfin, façon de parler, c’est pas Aphex Twin non plus), mais le tout reste pas terrible du tout.
Rendez-vous à Werchter à 11h15…
Arcade Fire avait montré l’exemple l’an dernier, en créant un groupe de fans avides via Internet, et petit à petit, ils sont devenus un phénomène mondial, sans aucune presse et peu de soutien commercial.
Les New Yorkais de Clap Your Hands Say Yeah ont encore fait mieux, en vendant personnellement leurs albums via leur site web.
Et maintenant qu’on peut apprécier globalement leur premier album éponyme, on est jaloux des premiers acquéreurs, qui peuvent définitivement être fiers d’avoir cru à CYHSY dès le début (et à défaut, ils ont une petite fortune à revendre sur eBay).
Après une intro assez étrange, genre crieur de vieille foire foraine, la première chose qui frappe est la voix d’Alec Ounsworth, sorte de mélange bizarre entre David Byrne et Thom Yorke. Honnêtement, j’ai failli décrocher à cause de la voix, mais il faut s’accrocher, car quand on a passé cet « obstacle », le reste vaut définitivement le déplacement.
Musicalement, le rapprochement avec Arcade Fire peut être fait, plus au niveau de la multitude d’instruments utilisés que de l’ambiance générale, beaucoup plus détendue ici. The Skin Of My Yellow Country Teeth possède tout ce qu’un morceau doit avoir pour être fantastique, de la basse énorme au riff mémorable, en passant par une intro très nintelectro. Is This Love ? pousse la voix d’Ounsworth très loin, et met en évidence son style lyrique proche de Thom Yorke (another ramblin’ man).
De plus, l’album a le bon goût d’être assez court, et découpé grâce à deux interludes instrumentaux. Résultat, on n’a pas le temps de s’ennuyer, comme dans les meilleurs albums, et celui-ci se retrouvera dans pas mal de listes d’ici décembre.