En Corée du Sud, il n’y a pas que la K-pop et le type qui fait semblant de monter à cheval. Il y a aussi le joseon punk, dont les caractéristiques semblent être jouer le plus vite possible, et chanter de manière assez approximative. Ce qui est très bien. Crying Nut, le principal représentant du mouvement, a aussi enregistré un EP pour l’équipe de foot, dont un extrait se trouve sur la playlist Spotify.

Encore plus extraordinaire et plus roots, du punk hardcore DIY venant d’Algérie, c’est énorme, et ça s’appelle Demokhratia.

Pour la première fois depuis un paquet d’années (la dernière qualification belge pour la Coupe du Monde date de 2002), la Belgique possède une équipe de football capable de battre autre chose que le Luxembourg. Ce qu’ils ont toujours possédé, par contre, sont de bons groupes, surtout dans une veine indie rock. dEUS, Soulwax (au début), My Little Cheap Dictaphone, Girls in Hawaii, j’en passe et beaucoup d’autres. De plus, avec Stromae, la Belgique possède un artiste de calibre international, qui fait certes de la musique relativement commerciale mais tout à fait respectable.

Mais j’ai choisi de parler du trio Triggerfinger pour commencer. Probablement le principal groupe belge actuel, le trio existe depuis 1998 mais connaît un succès grandissant, acquis à l’ancienne : grâce à des années de concerts partout dans le pays, à des premières parties de plus ou moins tout ce qui tombe et un hit surprise avec la reprise de I Follow Rivers de Lykke Li. Leur dernier album, By Absence of the Sun, a été comparé à Queens of the Stone Age, mais avec une production plus abrasive. Comme c’est sur scène qu’ils brillent le plus, voici leur concert intégral (une heure) au Pinkpop 2013.

Russie. Forcément, quand on a quelqu’un comme Poutine au pouvoir, il y a beaucoup de raisons de se plaindre, si possible en musique. On a bien entendu Pussy Riot, mais la musique est pour elles un médium pour faire entendre leurs revendications. D’autres groupes, eux, font vraiment de la musique engagée, notamment du punk rock. C’est le cas de Последние танки в Париже (Poslednie Tanki V Parizhe, Les derniers chars de Paris).

Impossible de parler du Nigéria sans mentionner Fela Kuti, légende dans son pays mais aussi pour l’ensemble de la musique contemporaine. On peut juger de son importance dans les dix minutes de la vidéo ci-dessus, et se plaindre sans cesse du manque de respect apporté au continent africain, pour la musique également. Bien sûr, Fela Kuti était aussi un héros pour autre chose que la musique.

Pour la Bosnie Herzégovine, je retrouve la compile Unpopular Singles pour parler de Validna Legitimacija, electro punk machin bizarre.

Voilà pour aujourd’hui, on se retrouve demain, en attendant, voici la playlist Spotify à jour!

L’Allemagne va aller bien loin dans cette Coupe du Monde, donc j’aurai bien le temps de trouver des groupes intéressants. Mais en attendant, ça sera le légendaire Lemon Tree de Fool’s Garden, parce que c’est quand même une jolie chanson, et vingt ans après, tous ceux qui l’ont entendu s’en souviennent encore…

Ishmael Osekre est la raison pour laquelle je fais ce truc sur la Coupe de Monde. Je ne le connaissais pas il y a trois minutes, et maintenant, j’ai trois onglets ouverts sur l’afro-punk, le Ghana et ce qu’on appelle apparemment « Jama ». On a tellement à apprendre, dans le monde occidental…

Après une longue pause non prévue, la Coupe du Monde Music Box repart, si possible sans interruption!

Par coïncidence, c’est de nouveau l’Argentine qui est mise en évidence aujourd’hui. L’histoire du punk argentin est fort intéressant, sous fond de dictature mais aussi de la guerre des Malouines, qui a provoqué une relation d’amour-haine envers le anglais et leur musique. Un des premiers groupes hardcore de Buenos Aires est División Autista, inspiré d’égale manière par le punk UK que le hardcore US, version straight edge. Voici quelques morceaux bien crades de 1987-88.  Ils sont toujours en activité aujourd’hui.

Naturellement, l’histoire culturelle de l’Iran est des plus complexes. Vu d’Europe, il est difficile et probablement condescendant de juger exactement ce qui se passe sur place. Clairement, le pouvoir autoritaire tente de contrôler tout ce qui se passe dans le pays, et les meilleurs groupes sont certainement totalement inconnus hors de leurs frontières. Beaucoup de groupes considérés comme iraniens sont maintenant basés à l’étranger, notamment à New York. 127 est le premier groupe iranien a avoir pu tourner à l’étranger, notamment à SXSW. Et la chanson ci-dessous est très jolie.