Dredg – The Pariah, The Parrot And The Delusion

Dredg est un groupe quasi mythique de l’underground indie US, à savoir un groupe forcément excellent, culte pour ceux qui ont eu la chance de le découvrir, mais totalement inconnu du reste du monde. The Pariah, The Parrot And The Delusion est leur quatrième album, et même s’il n’est pas toujours facile d’accès, il pourrait plaire à beaucoup de monde. L’album semble être basé autour d’une nouvelle de Salman Rushdie, et est effectivement assez conceptuel : il comprend assez peu de pauses, la musique continuant d’une piste à l’autre, sans brusque coupure. De même, les morceaux « classiques » sont suivis d’instrumentaux de type impro, et d’interludes plus expérimentales. Le tout fait un ensemble cohérent, et qui comprend son lot de fulgurances.

La musique de Dredg est assez difficile à décrire, simplement parce qu’elle est très variée. Au sein d’un même morceau, on peut éntendre des éléments électro à côté d’instruments plus habituels, qui créent des moments de calme alternant avec d’autres plus vigoureux (il ne faut pas exagérer non plus). Le tout servi par la voix pas spécialement remarquable, mais agréable de Gavin Hayes, qu’on pourrait comparer à Colin Meloy des Decemberists, mais plutôt pour la caractère littéraire de sa diction et des paroles. Le thème d’Ireland, par exemple, pourrait tout à fait convenir aux Decemberists. Les atmosphères sont aussi différentes, passant de l’intimiste au quasi-Muse. Ce qui est parfois assez déroutant, mais cela fait partie du charme de l’album. Même chose pour les interludes, qui sont parfait très frustrantes à cause de leur brièveté (R U OK?, par exemple).

tout cela est très bien, mais parfois, les albums concept ont la mauvaise idée d’omettre quelque chose d’assez important : des bonnes chansons. Et même si finalement, on en a assez peu (une dizaine, sur 18 morceaux), on en a sans problème : Light Switch, qui commence par un riff bluesy avant de devenir assez mouvementé, le cinématographique Gathering Pebbles, l’excellent The Information et son refrain radio-friendly-mais-cool-quand-même ou encore Mourning This Morning et des cordes très funk vintage.

C’est évidemment en tant qu’album cohérent que The Pariah, The Parrot And The Delusion fonctionne le mieux, et offre une expérience musicale agréable, loin des concepts inécoutables de certains groupes, mais aussi loin de la facilité insultante d’autres. Encore un groupe injustement méconnu, Dredg mérite votre attention.

Pukkelpop preview 6/8

Il est maintenant l’heure d’attaquer la dernière journée du Pukkelpop 2009, qui sera divisée en trois (petites) parties.

Samedi 22/8, première partie

Après avoir étudié le programme, je passerai la plupart du temps entre le club et le main stage, en espérant qu’il n’y ait pas trop de conflits d’horaires.

Mais ailleurs, ce n’est pas mal non plus. Le shelter semble moins intéressant, mais c’est notamment parce que je ne connais pas tous les groupes : je serai sans doute surpris. J’irai voir Rolo Tomassi, de toute façon. Je passerai peut-être revoir Peaches dans le dance hall, voir si ses gimmicks sont toujours aussi gratuitement horripilants.

Enfin, j’ai présélectionné trois groupes dans le marquee, Enter Shikari (je ne tiendrai sans doute pas plus de trois minutes, mais bon), Klaxons (avec aussi l’espoir de nouveaux morceaux) et, pour la seconde fois du weekend, dEUS.

Dans deux jours, le club.

Pukkelpop preview 5/8

Vendredi 21/8, seconde partie

Trois scènes à l’honneur cette fois-ci :

le Club, avec les allumés écossais de Dananananaykroyd (si le batteur est remis d’une fracture du coude) et The Virgins (aucune idée de qu’ils font, mais The Virgins, c’est une bonne idée de nom de groupe)

le Marquee : les tout aussi écossais Glasvegas, dont l’album était par moment sympathique, Vampire Weekend, qui viendra nous présenter quelques nouveaux morceaux mais aussi dEUS. dEUS qui va jouer deux fois, pour deux sets qu’on annonce différents. J’essaierai au moins d’en voir un, je n’ai plus vu la bande à Barman depuis dix ans.

le Main Stage : certainement la moins grosse journée sur la première scène, rien ne me semble immanquable. Eagles of Death Metal fera passer le temps agréablement, et je pourrai dire que j’aurai vu Kraftwerk. Malheureusement, j’ai déjà vu Placebo.

TBC dans deux jours…

edit : Dananananaykroyd ne sera pas là…

The Dead Weather – Horehound

Jack White ne se repose jamais. Après The White Stripes et The Raconteurs, voilà qu’il forme un troisième groupe, The Dead Weather. Et pas avec n’importe qui : l’accompagnent Dean Fertita (Queens of the Stone Age, guitare et claviers), Jack Lawrence (Greenhornes et Raconteurs, basse) et Alison Mosshart (alias VV dans The Kills, voix et guitare). Mais alors? Oui, Jack White est à la batterie la plupart du temps, pourquoi pas.

On peut facilement imaginer ce que le groupe jouera rien qu’en voyant sa composition : du rock n roll bien blues, et c’est exactement ce qu’on a. Les guitares sont poisseuses et la batterie sèche, on voit que Jack a bien regardé sa « soeur ». Mosshart, quant à elle, est déchaînée, entraînant son groupe avec une énergie organique intense. Tout cela semble donc formidable. Mais? Oui, comme souvent, il y a un mais.

Les morceaux. Pas qu’il soient mauvais, loin de là : 60 Feet Tall, Hang You From The Heavens, Treat Me Like a Mother ou encore l’impressionnant final blues Will There Be Enough Water sont très bons dans leur genre, mais non seulement ils supportent mal les écoutes successives, mais en plus, il rendent les autres morceaux vraiment pas terribles, comme Cut Like A Buffalo, nouvelle expérience bizarre de White, sauf que cette fois (reggae? vraiment, Jack?), ça ne passe pas. Le problème est peut-être que The Dead Weather ne fonctionne pas vraiment comme un groupe : seuls trois morceaux sont écrits par le groupe entier. Finalement, c’est Mosshart qui sauve le coup, tant par sa présence que par ses compositions : le meilleur moment de l’album est sans doute sa bataille vocale avec Jack White sur Rocking Horse. Et en parlant de cheval, la reprise dérangée de New Pony (Dylan) n’est pas mal non plus.

Difficile donc de bien apprécier un album pas vraiment convaincant, d’un groupe qui ne semble pas (encore?) bien cimenté. Jack White semble hésiter entre relatif anonymat (batterie, compos des autres membres) et leadership (voix, batterie mixée en avant), et plombe un peu le concept même Dead Weather. L’avenir nous dira, entre White Stripes et Raconteurs, la place que Dead Weather gardera chez White, mais on a quand même envie de plus et de mieux. Horehound reste toutefois un album plus que décent, mais (très stupide proverbe à venir) qui aime bien châtie bien.

Pukkelpop preview 4/8

Vendredi 21/8, première partie


On s’intéresse maintenant à la seconde journée, le vendredi. Moins intéressante (pour moi), elle comprend toute fois son lot de groupes immanquables.

Cette fois encore, le Shelter est un festival à lui seul. Six groupes qui valent le déplacement :

A Place To Bury Strangers, groupe nu-shoegaze aussi brillant que bruyant ; Future of the Left, que je verrai quelques années après l’incroyable prestation de Mclusky dans le club ;

Face To Face , groupe punk californien légendaire qui entame un étonnant trio de reformations qui comprend aussi The Jesus Lizard et The Get Up Kids.

Enfin, la journée se clôturera par le projet barré de Hank Williams III, Assjack. Je passerai aussi sans doute jeter un oeil au Club, pour The Black Lips (toujours voir les groupes avec black dans leur nom).

Suite dans deux jours…

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