Ceci dit, on peut voir où Maxim voulait en venir : ils pensaient que l’album serait tellement facile à prédire qu’on ne serait même pas obligé de l’écouter. Ils n’avaient pas entièrement tort… Warpaint est un bon album, bien exécuté, surtout au niveau de la guitare de Rich Robinson. Maintenant, il faut s’en rendre compte, Warpaint aurait pu sortir dans les années 70. Á vous de décider si c’est une bonne chose ou pas.
L’ambiance est poussiéreuse, enfumée, et nous plonge assez vite dans le rock classique, Kinks, Faces, Stones, Led Zep, jusqu’aux derniers travaux similaires d’autres grands innovateurs comme Oasis (Noel Gallagher peut, et va probablement, pomper sévèrement Wounded Bird). Un peu comme Ben Harper, les frères Robinson nous font part de leur version du monde, nécessairement réductrice mais personnelle, et somme toute assez efficace : Goodbye Daughters Of The Revolution ferait bonne impression dans un épisode de That 70s Show.
Les Corbeaux poussent le mimétisme jusqu’aux paroles, avec presque autant de métaphores sexuelles douteuses que dans l’oeuvre de Robert Plant, et on peut se rappeler que l’enfer est sans doute toujours pavé de bonnes intentions : “Oh Josephine / You’re dressed in black / Oh Josephine / Your eyes are blue.”
Je ne veux pas être trop méchant non plus, musicalement, on ne peut pas leur reprocher grand chose, ils ont excellement émulé leurs idoles. Mais la relevance d’un tel album en 2008 est proche de l’intérêt de Maxim.