Sans aucun doute l’album le plus attendu de tout les temps. 38 ans après le début de sa conception, Smile est enfin terminé et disponible. On connaît l’histoire de son auteur Brian Wilson, devenu dingue suite à une consommation invraisemblable de produits divers et à son obsession de surpasser le Sgt. Pepper des Beatles. Il est impossible de savoir de quand datent les morceaux et les enregistrements, ce qui fait de cet album une oeuvre difficile à écouter, et encore plus à critiquer. En replaçant Smile dans le contexte des 60s psychédéliques, la folie de son auteur se retrouve à chaque seconde.
Les effets sonores sont tordus, les chœurs, instrumentations, thèmes et paroles tout autant. L’album est à écouter d’une traite, car tous les morceaux sont reliés musicalement et thématiquement (ou du moins, c’était l’idée). On pense parfois à Jerry Garcia, pour la folie habitant cet album, où à Pet Sounds, chef d’œuvre des Beach Boys. Maintenant, il faut être honnête, cet album appartient à un autre temps, et l’écouter aujourd’hui s’apparente à un voyage dans un esprit psychotrope des sixties. Autant les meilleurs Beatles appartiennent à la mémoire collective, autant Smile est complètement anachronique, et mis à part pour quelques morceaux connus comme Surf’s Up et Good Vibrations, on voit mal pourquoi un auditeur contemporain trouverait de l’intérêt pour cet OVNI.