Vendus ou pas, Cradle of Filth n’a quand même plus sorti grand chose de terrible ces derniers temps, et a multiplié les albums-remplisseurs, genre live, best of, compiles diverses et variées, éditions spéciales. Et voilà que Godspeed On The Devil’s Thunder est le meilleur album de CoF depuis Midian (2000), au moins. Comme souvent chez le groupe du ptit Dani Filth, il est basé sur un concept, cette fois le tueur en série, déviant sexuel et contemporain de Jeanne d’Arc Gilles de Rais. L’album raconte ses oeuvres jusqu’à sa rencontre finale avec le vieux barbu, et est entrecoupé de narrations de l’artiste, une fois de plus réalisées par Doug Bradley (Pinhead!).
Après une intro symphonique, Shat Out Of Hell (ah, ce raffinement…) est ravissant d’agressivité, comme on ne l’attendait plus trop chez CoF. Tout n’est pas de cet acabit, mais Godspeed comprend suffisamment de morceaux décents pour être écouté (en jouant à D&D). Malheureusement, même si c’est le meilleur album de Cradle Of Filth, c’est aussi… un album de Cradle of Filth.
La voix de Dani Filth, même si toujours efficace, est quand même parfois irritante, et finalement, c’est quand même encore toujours la même chose, en juste un peu mieux, plus agressif. Mais rien ne peut excuser l’infâme The Death Of Love, dont le refrain serait rejeté pour un album d’Evanescence. Cradle Of Filth, même s’ils ne méritaient pas la terreur médiatique dirigée contre eux, ne méritent pas non plus leur titre de plus gros groupe metal UK depuis Iron Maiden. Godspeed a beau être leur meilleur album depuis huit ans, cela ne veut pas dire grand chose, hélas.