4:13 Dream commence très bien, avec le long et lancinant Underneath The Stars qui ne dépareillerait pas sur Zuma, oui, carrément. On se sent tout de suite dans une atmosphère tendue mais familière, avec forcément le Roi des corbeaux qui vient poser sa foutue voix inimitable. C’est bien, mais… Mais c’est le meilleur morceau de l’album, et d’assez loin. Smith l’avait annoncé, 4:13 Dream serait assez light. Mais on ne s’attendait pas à quelques singles trop évidents (Freakshow), ni à des pompages quasi incessants de leurs propres moments de gloire.
The Cure version 2008 fait donc dans le légèrement menaçant (The Real Snow White pour attirer les fans de NIN, sans doute), le légèrement acoustique (Siren Song) et le légèrement agressif (Sleep When You’re Dead, du moins l’intro). On retrouve quand même quelques trucs assez intéressants, comme The Perfect Boy qui est tellement Cure que le rouge à lèvres coule des écouteurs, et This. Here and Now. With You qui est mieux que son titre. Typiquement, It’s Over conclut l’album avec Bob qui prévient que maintenant, c’est fini. Personne ne le croit, et c’est peut-être bien dommage, il serait peut-être temps de penser à raccrocher.
L’importance de Cure dans l’histoire de la musique n’est pas vraiment sujette à débat, et la qualité de 4:13 Dream non plus. Ce n’est pas Wild Mood Swings, ok, mais il reste assez anecdotique, et surtout, on pouvait attendre plus et mieux d’un Cure sans clavier (même si Porl Thompson et loin d’être mauvais). Ce qui est questionnable, par contre, c’est la pertinence du groupe. Heureusement que leurs concerts valent toujours la peine, parce que 4:13 Dream, pas trop.