Les Desert Sessions sont une institution underground qui récoltent enfin l’attention qu’elles méritent suite au succès de Queens of the Stone Age, instigateurs des sessions. Elles consistent en des musiciens de talents, souvent différents, qui se réunissent pendant une semaine au fin fond du désert américain pour écrire, composer, jouer et enregistrer deux faces vinyl. Cette année, outre QOTSA (sans Nick Oliveri, dirait-on), les sessions ont accueilli Jeordie White (Marylin Manson, A Perfect Circle) et PJ Harvey. Il ne faut pas considérer ce projet comme un divertissement, quelques classiques de QOTSA proviennent de ces sessions. Cet album, donc les volumes 9 et 10, est plus varié qu’un album des Queens tout en en conservant la brillance. Les morceaux sont généralement très bons, ont tous une vie en eux, comme l’étrangement poppy I Wanna Make It with Chu (chanté, dirait-on, par Mark Lanegan) le violent Covered in Punk’s Blood, ou le single Crawl Home. Mais c’est la voix dérangée et effrayante de Polly Jean, accompagnée d’une simple guitare de feu de camp pour There Will Never Be a Better Time qui est sans doute le meilleur moment d’un album varié qui mérite toute notre attention. Le seul point négatif est peut être la fluctuation de la qualité vers la fin de l’album, mais cette qualité était peut-être impossible à atteindre durant un album entier. Mais ça, c’est chercher la petite bête dans les cheveux de Josh Homme, ce que je ne me risquerais pas à faire.