The Distillers sont vite devenus la nouvelle sensation punk, et pas seulement pour leur musique. La chanteuse Brody Dalle était mariée avec Tim Armstrong, leader de Rancid et légende vivante du genre, avant de se faire surprendre par un paparazzo en train d’attraper la mononucléose de Josh Homme (Queens of the Stone Age). Cet acte lui a valu une haine phénoménale du milieu punk (et de Kelly Osbourne), et pas mal de publicité. Coral Fang est leur troisième album, le premier sur une major, et le plus poli. La voix déchirée de Brody (pensez Courtney Love dans 30 ans de cigarettes) est reconnaissable entre mille, et les compos donnent dans le punk old school, plus Rancid que Good Charlotte. Enfin, quoique. Les morceaux sont bien plus sages qu’avant, plus radio, et nettement moins violents. L’album reste d’excellente facture, mais on lui préférera les précédents (The Distillers et surtout Sing Sing Death House). Ceci dit, ça reste du vrai punk sans (trop de) concessions et le meilleur album du genre de l’année avec Indestructible de Rancid, ben tiens. Justement, on ne plaindra pas trop Armstrong, qui se consolerait dans les bras de Pink, pour qui il a coécrit un album.