Everlast sera toujours connu comme l’ex-leader du groupe de rap House of Pain, une des premières productions de DJ Muggs (Cypress Hill). Mais l’événement majeur de la vie d’Erik Schrody reste son accident cardiaque, qui l’a forcé à subir une opération à cœur ouvert. Everlast en est sorti transformé, et a entamé une seconde carrière, plus marquée par des influences country et folk. On se souvent ainsi de son excellent premier album, Whitey Ford Sings The Blues (1999) porté par le superbe What It’s Like. White Trash Beautiful est son troisième opus, et reste dans la même veine, mixant beaucoup de blues-folk avec un peu de rythmes hip-hop. Everlast est le maître incontesté de ce genre musical, et les résultats sont généralement brillants. Malheureusement, on ne peut s’empêcher d’avoir l’impression que l’artiste s’est enfermé dans un carcan, et qu’en sortir n’est pas chose aisée. Les morceaux sont donc assez semblables, limite monotones, et en plus très déprimants. Á apprécier à petites doses, mais la seule existence de cet album, et d’Everlast lui-même force le respect.