Grosso modo, tous les albums du groupe se ressemblent, et les morceaux eux-mêmes ne se différencient que par des détails. Mais tout cela est prémédité, et annoncé dès le début : « our songs are singalong songs ». Et on a tous besoin de singalong songs, destinées être scandés dans un pub, si possible irlandais, et dans un état d’ébriété suffisamment avancé pour faire disparaître les inhibitions, tout en conservant un minimum de conscience pour apprécier de très bons morceaux, qui rappellent l’influence citée par virtuellement tous les articles parlant de Hold Steady : Bruce Springsteen.
Bonnes grosses guitares (Stay Positive, aux accents REM), claviers cinglés (Navy Sheets), narrations de chansons à boire (One For The Cutters), chant no-nonsense et ambiance mélancolico-festive font que Stay Positive ne peut qu’être fidèle à son nom. Parfois, dans un monde en constante (d)évolution, on peut avoir besoin d’un minimum de stabilité, de choses qui ne changent pas. Sans chercher à tous prix le jeu de mots, The Hold Steady est le groupe qui tient bon, contre vents et marées.