Nintendocore. La rencontre entre le hardcore et Nintendo, ou plus précisément l’utilisation de claviers émulant les sons des consoles de jeux 8-bit, dont la légendaire NES, qui règnait sur le monde des jeux vidéo quand Sony et Microsoft s’occupaient encore de leurs affaires. Le genre est évidemment assez restreint, avec deux représentants majeurs (enfin, tout est relatif) : Minibosses et HORSE the band.
Pour réussir avec ce genre de combination, il y a deux solutions. Minibosses a clairement choisi de rester fidèle aux sons d’origine, reprenant avec instruments rock classiques des thèmes de jeux vidéos. HORSE the band (oui, c’est emmerdant, la typo) choisit d’utiliser un clavier (un Korg MS-2000) comme un instrument parmi d’autres, qui n’est pas spécialement mis en avant par rapport aux autres. Reste qu’il apporte non seulement une grande dose d’originalité, mais qu’il apporte en plus de la nostalgie pour ceux (dont moi…) ont joué aux jeux en question, et ont les effets sonores des vies supplémentaires de Mario Bros gravés à jamais dans leur mémoire.
HORSE the band reste assez parodique, surtout quand on prend en compte les paroles surréalistes, mais à la base les morceaux sont solides, et tiennent la route sans le gimmick. Ils se permettent même quelques variations de goût douteux, comme le très honteusement new wave Kangarooster Meadows, et sa ligne de synthé à la Jump, ou le hit 25 ans en arrière Sex Raptor. Mais comme on l’entend dès le début, c’est solidement hardcore, avec quelques incursions dans le prog, en gardant cet humour particulier. L’album est un peu long, et parfois inégal, mais il apporte sa part d’originalité, soutenue par de très bons morceaux. Certains auditeurs avertis y pêcheront juste quelques références supplémentaires.
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