4 « mouvements » divisés en plusieurs parties, dépassant parfois la demi-heure, 77 minutes, des titres comme « Cygnus…Vismund Cygnus » et un thème général très obscur, voici en quelques mots ce qu’on savait du nouvel album de Mars Volta avant de l’écouter. Une petite récapitulation préalable, Mars Volta est issu du split d’At The Drive-In (l’autre moitié du groupe formant les très moyens Sparta) et cet album est leur second, après De-Loused In The Comatorium, assez bien accepté.
Frances The Mute se présente donc comme un mastodonte de prog-rock prétentieux, chiant ou absolument génial, question de point de vue, sans doute. En fait, c’est un peu des deux. Rien n’est simple : la moindre idée mélodique, la plus petite unité lyrique est disséquée et truffée de manipulations sonores, de longues plages répétitives vaguement instrumentales avant qu’un riff reprenne le dessus.
Parfois, des éclairs de brillance étonnent, comme le mélodique L’Via L’Vasquez ou le single mélancolique The Widow, mais le reste de l’album est noyé dans un bouillon progressif ennuyeux, même si parfois complètement cinglé.
Musicalement, on ne pas pas dire que le groupe soit mauvais : les guitares sonnent sovent comme du John Frusciante (présent justement sur l’album) et la voix de Cedric Bixler-Zavala plus Mercury que jamais, convient très bien à ces épopées infinies. Mais on peut quand même rester sur l’impression que FTM est plutôt artificiel, sans substance, et bizarre sans trop de raison, tant la puissance mélodique de certaines parties de l’album aurait mérité une place, peut-être pas plus importante, mais en tout cas mieux définie. Et les solos de trompette de Flea, non merci…