Coup de vieux de l’année #65 : j’ai wikipédié Offspring, et ils ont allégrement dépassé la quarantaine… Smash a accompagné mon adolescence, et évidemment, je me suis écarté du groupe dès qu’ils ont commencé leur phase gimmicks stupides (Pretty Fly, Original Prankster). Ils s’en sont rendu compte : Rise and Fall, Rage and Grace, leur huitième album, est annoncé comme leur retour vers leurs racines punk californiennes.
En réalité, c’est plus ou moins le cas. On ne trouve pas de novelty songs, mais une majorité de morceaux punk classiques, qui auraient pu sortir de n’importe qui (Bad Religion, Rancid, …) n’importe quand. Half-Truism, You’re Gonna Go Far Kid, Hammerhead, Takes Me Nowhere et surtout Stuff Is Messed Up sont donc tout à fait acceptables. L’ennui, c’est qu’en essayant de revenir à une vieille formule, ils provoquent une inévitable comparaison, et niveau inspiration, on est loin de Smash ou de Ixnay On The Hombre. On fait peut-être les meilleurs plats dans les vieilles casseroles, mais les ingrédients (et les cuisiniers?) ne sont plus de première fraîcheur.
Mais il y a pire : les ballades. Offspring avait déjà commencé sur Ixnay, avec un Gone Away aux relents de Bon Jovi. On en trouve quelques unes ici, et on les zappera sans remords. Sinon, on sera indulgent, cette fois : ce n’est pas mauvais, juste un succédané du passé, une sorte d’anachronisme, là où Green Day s’est réinventé (avec des fortunes diverses).
Oubliable, loin d’être indispensable mais acceptable au vu des circonstances, Rise and Fall etc (c’est quoi cette tendance aux titres kilométriques?) se laisse écouter une fois ou deux, avant de ne plus sortir de l’armoire/du disque dur/de l’iPod.
Après sept albums, le groupe punk californien Offspring passe par la case best of, et ouvre ainsi la saison des compilations. Première remarque, pour un groupe à la carrière longue et remplie, 14 morceaux, c’est assez court. En fait, la compilation insiste surtout sur les singles assez récents, et ignore complètement les deux premiers albums. Après un inédit assez sommaire, arrivent les 3 extraits de Smash, qui a permis à Offspring de se faire connaître : Self Esteem pompe joliment Smells Like Teen Spirit, et Come Out And Play commence ce qui va se révéler être une caractéristique du groupe : les gimmicks. Sur ce morceau, c’est une mélodie de charmeur de serpents, Pretty Fly For A White Guy et Original Prankster jouent la carte hip-hop ironique, alors que Hit That a sans doute été composé partiellement sur Game Boy.
Rien de bien intéressant sur cette compile, mis à part le punk speedé de All I Want et le nu grunge Defy You. Offspring n’est certes pas le meilleur groupe du siècle, mais ils ont définitivement des morceaux meilleurs que ceux-là, il est vraiment dommage d’avoir basé cette compile sur leur passé récent. Á noter en piste cachée, une reprise anecdotique de Next To You de Police.
Un des pionniers du punk SoCal revient avec un septième album moyen, un peu comme le groupe, en fait. Depuis leur carton qu’était Smash (Self Esteem, Come Out and Play) en 1994, The Offspring voyage dans les eaux troubles du punk assez commercial. Tout n’est pas mauvais, loin de là, on ne parle pas de Good Charlotte non plus. Mais chaque album d’Offspring depuis 1994 possède son lot d’excellents morceaux mais aussi d’hymnes stadium punk assez douteux. Splinter ne fait pas exception, avec le stéréotypé Long Way Home qui côtoie l’hyper punk Da Hui (All I Want puissance 10), le mou Never Gonna Find Me avec le single très original Hit That (qu’on va qualifier de Casio-punk, allez). Voilà, rien grand chose à dire, un album d’Offspring de plus.
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