Bloc Party, Kaiser Chiefs, bientôt Arctic Monkeys, et maintenant The Rakes : c’est toute la nouvelle garde Britrock qui sort un second album en ce début d’année. Avec des résultats jusqu’ici mitigés : Kaiser Chiefs n’est pas fort terrible et le Bloc Party divise on ne peut plus la critique. Pour The Rakes, le but est différent, vu qu’on ne peut pas dire qu’ils appartiennent vraiment à la première division, malgré un très bon premier album de post-punk socialement intelligent. De plus, on remarque très vite qu’ils n’ont pas choisi la voie de la répétition, évoluant vers un indie-rock assez simple, voire léger.
L’album commence bien, avec The World Was A Mess But The World Was Perfect, écrit à l’origine pour un défilé Dior et repris ici en version plus courte, aux influences new wave plutôt que punk. Le ton est donné, plus Depeche Mode que Gang of Four, The Rakes sortent 10 morceaux de bonne facture, mais assez facilement oubliables et digérables, malgré leur parfaite exécution.
C’est bien le problème de l’album : on ne trouve rien grand chose à lui reprocher, mais on ne l’écoutera pas souvent, ce qui n’est jamais un bon signe. Alan Donohoe fait des efforts pour s’individualiser en tant que frontman, en murmurant ses paroles à la Michael Stipe des débuts, mais on finit vite par se lasser. On retiendra quelques bons riffs, comme Time to Stop Talking ou Down With Moonlight, mais on ressort avec une impression de gaspillage, tout en espérant que le groupe se remettra en question pour la suite. Peut beaucoup mieux faire.