Effectivement, au départ, on reconnaît bien le style : c’est du pur quiet/LOUD à la SOAD avec influences d’Europe de l’est, mais sans Daron Malakian, le guitariste/co-frontman. Ce qui a deux conséquences : d’abord, on ne l’entend plus chanter, ce qui avait (selon moi) sérieusement pourri le dernier double album du groupe ; mais malheureusement, on n’a plus son sens du riff et son jeu de guitare original qui avait justement fait de SOAD un groupe si intéressant.
En partant de ce double principe, on sait ce qu’on va avoir dans Elect The Dead, surtout si on imagine que Tankian en profite pour exprimer ses habituelles opinions politiques (The Unthinking Majority). On s’attendait peut-être à plus de surprise, comme un morceau calme de bout en bout (on aura juste le morceau final), et pas seulement le cabaret bizarre Lie Lie Lie.
Elect The Dead est un bon album, ceci dit. Brillamment exécuté (Tankian joue de tout, mais assisté de John Dolmayan, Brain Mantia et Ler LaLonde), il ne dépareille pas du tout à côté de la discographie de System Of A Down. On aurait peut-être simplement aimé un peu plus de nouveauté, mais on ne peut pas toujours être trop exigeant.