Je parlais il y a quelques jours de groupes indie géniaux mais tout à fait méconnus par ici, voici un excellent exemple. Un chiffre : sur les 21 morceaux de ce best of, 17 ont atteint le Top 40 anglais. Pas vraiment au sommet, mais la régularité impressionne. Un mot revient à l’esprit en écoutant ce disque : folie. Aucun morceau ne ressemble à un autre, et on arrête très vite de compter les influences au risque de devenir encore plus dingue que le groupe. Il suffit d’écouter les 3 premiers. Something 4 the Weekend est un comedown d’ecstasy musical, It’s Not The End Of The World une ballade magistrale qui n’et pas sans rappeller The Universal ou End Of A Century (Blur) et Northern Lites est une folk song galloise jouée par un orchestre des Caraïbes. Ou le contraire.
Le reste de l’album déçoit rarement, du rock ‘n roll de Do Or Die à l’electronica de Slowlife, sans oublier le célèbre The Man Don’t Give A Fuck. On peut juste regretter qu’on y retrouve qu’un seul morceau de leur meilleur album, le très gallois Mwng (mais Songbook ne reprend que des singles), mais les amoureux de ce charmant langage pourront retrouver le tout premier single de SFA en clôture.
Vraiment très très bon, mais carrément barré, Songbook exige deux oreilles attentives, mais pourrait provoquer une déprime quand à la vraie qualité de l’indie belge, qui ne saurait vraiment pas être comparée. Et tant pis pour les chauvins.