La mode des supergroupes reviendrait-elle ? Après Audioslave et Zwan, APC comprend aussi pas mal de têtes connues du monde du rock. Entre leurs deux albums, Mer de Noms (2000) et celui-ci, 7 membres permanents différents ont été utilisées, et on ne compte même pas les collaborations. Mais le line-up est impressionnant : Billy Howerdel, seul membre à n’avoir été que dans APC, guitariste et compositeur, APC est son projet ; Josh Freese, qui est/a été membre de Devo, des Vandals et du groupe actuel d’Axl Rose ; Jeordie White, ex-Twiggy Ramirez de Marilyn Manson ; James Iha, ex-Smashing Pumpkins et enfin, Maynard James Keenan, frontman mystico-mystérieux du groupe le plus vénéré de la planète, Tool. Alors, est-ce que la somme des différentes parties vaut quelque chose ? Oui.
L’album surpasse le précédent, sans vraiment l’améliorer. Les morceaux sont plus concrets, plus construits, mais il manque toujours une dose de personnalité, d’émotion pour pouvoir les vivre pleinement. Au mieux, l’album comprend quelques-unes des meilleures chansons rock de l’année (The Outsider, The Package à l’intro bizarrement Bronski Beat, Pet) ; au pire, c’est chiant (A Stranger) et curieux (The Nurse Who Loved Me, reprise de Failure). Mais bon, impossible de passer à côté de la voix de Maynard, qui réussirait même à rendre un morceau des Scorpions fantastique. Hélas, ce n’est pas suffisant pour rendre cet album indispensable. Ceci dit, cela reste un bon album quand même.