Déjà le sixième album pour Korn, groupe souvent considéré comme l’inventeur du nu-metal. Quoiqu’il en soit, le premier album avait crée une onde de choc phénoménale, grâce à son mix d’agressivité metal, de grooves hip-hop et de voix torturées. Korn est ensuite passé par un énorme succès commercial avant de descendre en flamme avec le dernier cd, Untouchables, un des plus gros flops récents. Le nouvel album, pour la première fois autoproduit, est bien meilleur que les deux précédents. Korn récupère l’agression et la violence des deux premiers albums (la pochette rappelle d’ailleurs Life is Peachy), tout en profitant des énormes progrès vocaux du chanteur Jonathan Davis, qui délivre une des meilleures performances vocales métal depuis longtemps et prouve qu’il appartient bien à la classe des grands. Mais si TALITM récupère les hurlements du premier album, les progrès musicaux ne sont pas si évidents. L’accent est mis sur la puissance plutôt que sur la versatilité, et même si cet aspect est parfaitement réussi, une impression de répétition peut parfois apparaître au fur et à mesure de l’écoute du cd. De plus, les paroles de Davis peuvent irriter à la longue, mais on sait à quel point le chanteur est introverti dans son œuvre. Enfin, et c’est un autre trademark de Korn, l’album contient quelques morceaux de remplissage, dont un inutile rap de Nas. Par ailleurs, une excellente reprise live du One de Metallica est reprise en bonus. Un très bon album, peut-être le meilleur album metal de l’année, mais il faudra encore attendre pour que le groupe sorte son chef d’œuvre. Ils sont sur la bonne voie. Et la cornemuse est de retour.