Appât du gain, ou volonté artistique. C’est assez discutable, mais Helmet n’est pas Pixies. Le groupe de Page Hamilton (ou plutôt, Page Hamilton) se remet en selle après sept ans de séparation, une tournée comme lead guitar de David Bowie et un excellent best of (Unsung). Très peu connu du grand public, Helmet est pourant une légende alternative, et est unanimement cité comme une des principales influences du metal moderne (ne leu jetez pas la pierre pour autant ;). Il suffit d’écouter n’importe quel album d’Helmet pour s’en rendre compte : Tool et Deftones, entre autres ont été beaucoup influencés. De manière peut-être surprenante, Size Matters tient bien la route. Page n’a pas vraiment changé, sa voix est toujours aussi agressive, et les compos bien fichues, dans le genre macho-aggro-metal. Les nouveaux musiciens font leur job, et tout cela fait que cet album trouve sans trop de problème sa place aux côtés des classiques Meantime, Betty et Strap It On. Un peu répétitif quand même, mais bon, la formule est limitée.
Ceci dit, autant être d’accord : ce genre de musique n’a pas super bien vieilli, et à une époque où le metal a complètement disparu des playlists classiques (remarquez, on est débarrassé de Slipknot et Limp Bizkit..), ça fait bizarre.