Ce qui nous amène aux très intrigants be your own PET (selon leur orthographe), quatuor très jeune de Memphis, emmenée par une arme de destruction massive absolument inouïe, et une des plus extraordinaires frontwomen de l’histoire du rock (non, je ne rigole pas), Jemima Pearl, 18 ans. Oh, elle n’a pas une gamme vocale terriblement étendue, elle ne semble pas fumer de crack, mais putain, quelle énergie.
Après quelques EP bien reçus, le premier album de BYOP (Jemima et trois non moins énergiques teenagers) est court, une trentaine de minutes, mais ne s’arrête quasi jamais. En esprit, c’est le truc le plus punk entendu depuis très longtemps. Les morceaux se suivent à une vitesse effrénée, sur base de riffs empruntés autant aux Ramones qu’à Black Sabbath. Les paroles suivent le reste, soit complètement nonsense (We Will Vacation, You Can Be My Parasol) soit agressives (« I’m an independent motherfucker, and I’m here to steal away your virginity ») et sont chantées/hurlées avec la conviction qu’avait Courtney Love il y a si longtemps…
En fait, cet album est tellement pavé de bonnes intentions qu’on laisse passer ses défauts, à savoir un certain manque de variation et une voix qui peut quand même vite fatiguer. Mais d’un autre côté, les morceaux dépassent rarement les deux minutes, avec le single Let’s Get Sandy atteignant les 58 secondes frénétiques.
Mais on s’en fiche, un album avec imperfections est encore plus attachant, et à défaut d’être parfait de bout en bout (quoi que dans le genre, il l’est), be your own PET est carrément incroyable et surtout inattendu.
Kick in the ass of the year