Milkwhite Sheets est son second album de l’année, et suit Ballad Of The Broken Seas, magnifique album réalisé avec Mark Lanegan. Ballad est peut-être l’album de l’année, la concurrence est donc rude pour celui-ci, et Isobel le sait bien. en effet, là où Ballad pouvait plaire à un public plus large (enfin, faut pas pousser c’est pas Placebo non plus), Milkwhite Sheets est beaucoup plus typé folk. La voix angélique est évidemment là, fluette, parfois pas juste mais toujours émouvante, parfois limite inaudible.
L’instrumentation fait la part belle à la contrebasse, la harpe et le violoncelle, ce qui confère à l’album un sentiment anachronique très marqué, et la préciosité de la demoiselle peut très facilement énerver. Mais dès qu’on se laisse conquérir, on découvre un univers éthéré, aussi pur que les draps du titre. Les deux berceuses endormeraient n’importe quel adulte en trois minutes (les bébés, c’est plus dur) Et quand Isobel se la joue a capella sur Loving Hannah, le monde s’arrête.
Moins mainstream, et sans doute moins percutant que Ballad Of The Broken Seas, Milkwhite Sheets reste un splendide album, montrant à la mouvance new folk actuelle la voie à suivre. Nous, on suit.