Le groupe existe depuis 1995, ou du moins de nom, vu que le premier album était un projet solo de Dave Grohl, alors ex-batteur de Nirvana. Quatorze ans après, six albums, une notoriété qui les a conduit à remplir le stade de Wembley… et un Greatest Hits de 12 morceaux connus? Oui, c’est carrément ridicule. L’album comprend, en gros, les douze morceaux les plus célèbres du groupe, un extrait du live Skin & Bones, une version acoustique (stellaire) d’Everlong et deux inédits médiocres, probablement raclés d’un fond de tiroir. Heureusement, on a du très bon, notamment les immenses Everlong et Monkey Wrench, mais on perd tout un pan du groupe, surtout le côté plutôt agressif/punky, ici, on se concentre sur les midtempos vaguement énervés, comme Times Like These ou l’aseptisé Long Road To Ruin. Le maladroit employé qui a compilé cette chose a aussi raté l’occasion d’inclure l’excellent (mais encore trop « violent ») The One sur un album.
Maintenant, que l’on ne s’y trompe pas : les Foo Fighters, aussi sympathiques puissent-ils être, ne seront jamais un grand groupe. Mais ils méritaient, et méritent toujours autre chose que ceci, une stupide opportunité mal fagotée de se faire du fric rapidement. Heureusement qu’on peut toujours faire confiance à Dave Grohl : le prochain album sur lequel il joue arrive dans quelques jours, et est sans doute le plus attendu de l’année…