Les Von Bondies ont défrayé la chronique récemment suite à une altercation qui a vu Jack White (White Stripes) violemment attaquer leur chanteur Jason Stollsteimer. La raison derrière tout cela est peu claire et les opinons divergent. En tout cas, ça a permis aux Von Bondies d’avoir une couverture médiatique intéressante, pour cet album, leur deuxième mais le premier pour une major. Et le groupe a bien évolué. Leur premier opus, Lack Of Communication, était un disque très Detroit garage, produit pour 10$ (par Jack White…) et viscéralement rock n’roll. Celui ci conserve l’énergie et les influences, tout en rajoutant un vrai son, une vraie production et des compos très solides. Musicalement, on est toujours proche d’un blues rock n’roll maintenant mâtiné d’un glam de meilleur effet. Très solide dans son ensemble, l’album se démarque par ses thèmes (avec tant d’ennemis, ce qui est arrivé à Jason n’est pas foncièrement étonnant), ses backing vocals (Carrie et Marcie, bassiste et guitariste, qui font immanquablement penser aux Breeders – elles assurent en plus les voix principales sur certains morceaux), et son single principal, C’Mon C’Mon, candidat sérieux au titre de single de l’année. Bon ok, c’est quand même fort rétro, mais bon, il serait très mal venu de leur jeter la pierre, eux ne plagient pas Blondie et Television à chaque ligne de basse.
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The Bronx – The Bronx
Encore un « the »? Contrairement aux apparences, The Bronx ne vient pas de New York, mais des bas-fonds de LA. Et même si leur musique n’a rien de révolutionnaire, ce n’est pas non plus un plagiat de Blondie et de Cure. Non, l’univers de Bronx, c’est le punk agressif, violent, rapide et peu contrôlé. L’album est court, et enregistré live, selon une règle stricte de trois prises par morceau, sans suppression des larsens, fausses notes et autres imperfections. Pour un son clean, faudra repasser, mais l’essence même du vrai punk se retrouve tout au long de ce disque, parcouru par une certaine critique sociale (White Tar sur l’hypocrisie de l’industrie du tabac – « We got cancer looking for the answer » ; Heart Attack American, sur la paranoïa de la société US actuelle).
Forcément imparfait, mais à conseiller à tous ceux qui pensent que le dernier Offspring est punk.
John Frusciante – Shadows Collide With People
Et musicalement, c’est effectivement radicalement différent des Red Hot. Pas mal de plages instrumentales où la guitare est dominée par les claviers analogiques, et des morceaux chantés caractérisés par la voix peu assurée de Frusciante (qui peut être comparée, très bizarrement, à celle d’Ozzy Osbourne). L’intérêt de cet album est indéniable pour Frusciante, qui aurait pu étaler son immense talent, mais qui a préféré choisir la difficulté. Maintenant, le grand public et les fans des Red Hot risquent d’être déstabilisés par la bizarrerie de cet album, inutile mais captivant.
OST – Lost in Translation
Le film était merveilleux, et la BO continuait à résonner bien après la fin de celui-ci. Mais le problème avec les BO, c’est leur indépendance très relative hors du contexte cinématographique. Ce disque comprend des extraits de la BO proprement dite ainsi que des chansons, toutes présentes dans le film. La musique a été composée par Kevin Shields, ex-My Bloody Valentine et actuel Primal Scream ; et Brian Reitzell, collaborateur d’Air. Pour ceux qui connaissent le personnage; ils connaissent forcément sa musqiue, pour les autres, une description est quasi impossible, il faut juste savoir que tout colle très très bien avec le film, et peut aussi endurer quelques écoutes indépendantes. La BO comporte aussi quelques instrumentaux de Sébastien Tellier, Squarepusher, Death In Vegas ou des incontournables Air. Au point de vue morceaux chantés, on retrouve Phoenix, My Bloody Valentine et surtout le fantastique Just Like Honey de Jesus And Mary Chain. Il manque juste le Fuck The Pain Away de Peaches, mais bon, tant pis…
Très bon compagnon au film (incontournable, je ne le répéterai jamais assez), ce disque permettra sans doute à pas mal de monde de découvrir un genre musical qui influence toujours la musique d’aujourd’hui (cf The Raveonettes), mais pour une écoute régulière, ce sera plus dur, car même les instrumentaux ne sont sans doute pas assez easy-listening pour une utilisation en fond sonore. Sofia Coppola a très bon goût. (et pour ceux qui ont vu le film, on retrouve la version karaoké arrosée de More Than This, chantée par Bill Murray)
Damageplan – New Found Power
Le talent de ces deux musiciens n’est plus à démontrer : Dimebag est unanimement considéré comme un des meilleurs guitaristes metal de tous les temps. Mais hélas, il faut bien plus que ça pour faire un bon groupe. Les compos de Damageplan sont peu inspirées, Vin et Dime n’arrivent même pas à se démarquer, et Lachman ne trouve rien de mieux que d’essayer de chanter comme Anselmo, ce qui n’est pas une bonne idée (surtout quand on en est pas capable).
Á oublier, un peu comme les derniers Sepultura et Soulfly…