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Huitièmes de finale : Espagne – Portugal

Espagne : Nothink m’a été conseillé par le toujours très éclairé Matt Showman. Nothink est encore un groupe de punk un peu emo, ou le contraire, mais cela reste sympathique et efficace, même si parfois un peu poussif. Disons que ces trois espagnols ont plus écouté Biffy Clyro et Reuben que le reste de leurs compatriotes, et c’est tant mieux. De toute façon, vu le niveau rocknrollien des équipes restant en lice, on ne va pas trop demander non plus. Un petit tour sur myspace pour en entendre plus, ou comme toujours, sur Youtube pour voir des vidéos live pourries ou des montages amateurs.

Portugal : Linda Martini. Toujours dans la catégorie suggestions (n’hésitez pas à m’en faire ici, ou via Twitter/Facebook pour les quarts de finale) d’un ami portugais. C’est un groupe, hein, pas une chanteuse, heureusement. Ils ont sans doute écouté beaucoup de « grunge » quand ils étaient jeunes, mais le chanteur a probablement omis le détail que ces groupes-là avaient un bon chanteur. OK, je pinaille un peu, c’est finalement tout à fait décent, et comme c’est le dernier groupe portugais couvert ici, il vaut bien la peine d’être écouté. 

Espagne – Portugal 2-1

Huitièmes de finale : Paraguay – Japon

Paraguay : laissons le hasard faire les choses, je tape dans ma liste et choisis Orchablex, qui a un nom fantastique. Pas trop d’infos à leur sujet, surtout si on a le malheur de visiter orchablex.com (une page un peu cassée au moment où j’écris ces lignes), mais bon, cette horreur de myspace peut encore rendre quelques services. Comme les chiliens d’hier, ils aiment envoyer des rythmes latinos via cuivres, et même si tout cela semble un peu forcé/stéréotypé, cela reste sympathique, surtout quand il fait chaud, vivent les clichés. Sinon, ils ont un morceau qui s’appelle Maradona, histoire de coller avec le thème. Ils leur faudra encore quelques exploits pour rencontrer El Pibe de Oro lors de cette coupe du monde, cependant. Une petite vidéo un peu moche, mais écoutable :

Japon Maximum the Hormone. Bien entendu, j’espérais que le Japon aille le plus loin possible, histoire de poster des vidéos de groupes rock tordus et pop barrés. Mais comme il suffit que je soutienne une équipe pour qu’elle se fasse sortir, ce ne sera pas le cas. Un ami m’a demandé de parler de Maximum The Hormone, groupe forcément sévèrement tordu de metal machin chose, J-Metal, je suppose. Ca joue fort, vite, ça gueule et on pige rien, mais d’un autre côté, ils pourraient chanter dans n’importe quelle langue et on ne pigerait quand même rien. Ils ont un morceau qui s’appelle « Chu Chu Lovely Muni Muni Mura Mura Purin Purin Boron Nurururerorero », sonnent comme System of a Down avec une seconde voix claire supportable, plus de folie et parfois, des synthés bien vulgaires. En fait, c’est difficile à décrire, leurs morceaux partent dans tous les sens. Il suffit d’écouter les morceaux sur leur myspace, qui passent du thrash au punk à la synthpop, souvent en moins de trois minutes. Je regrette vraiment le Japon, moi.

Paraguay – Japon 1-4 (tu parles)

Huitièmes de finale : Brésil – Chili

Brésil : Sepultura. Evidemment un des plus gros groupes de metal de l’histoire du metal, au moins jusqu’à un certain moment. Sepultura a commencé comme groupe de death metal classique, avec crânes en pochette, logos illisibles et histoires de nécrophilie. Puis, ils ont eu l’excellente idée d’embrasser leur culture, et fusionner les sons traditionnels brésiliens avec leur heavy metal. Les albums Chaos AD et surtout Roots en témoignent. Malheureusement, des conflits internes entre le chanteur Max Cavalera et le reste du groupe le poussent à quitter celui-ci, et à fonder Soulfly, tandis que Sepultura le remplaça par Derrick Green. Les deux groupes sont toujours en activité, et reprennent toujours les anciens classiques tels que Refuse/Resist, Roots Bloody Roots ou Ratamahatta. Malheureusement, on ne peut plus en dire grand chose de terrible, et on se contentera (et c’est déjà très bien) de souvenirs, comme ceci :

Chili : Difuntos Correa. Pas toujours facile de trouver des groupes rock latino-américains qui font autre chose que bêtement singer les succès anglo-saxons. Difuntos Correa ajoute à une base résolument rock des cuivres tout chauds, dans un style pop-ska assez sympa, entraînant, et finalement assez original. Bizarrement, j’aime assez. Spotify a quelques albums, qui semblent vraiment très chouettes. 

Brésil – Chili 2-1

Huitièmes de finale : Pays-Bas – Slovaquie

Pays-Bas : The Ex. On aura eu pas mal de punkeries, dans cette coupe du monde, où plus la compétition avance, et plus cela devient, disons, difficile de trouver des trucs décents. The Ex est un groupe punk d’origine, formé à la fin des années 79 et toujours en activité actuellement. Cette exceptionnelle longévité a pour cause leur évolution artistique : leurs débuts anar ont vité évolué vers un style propre, qui incorpore instruments moins traditionnels et musiques du monde. Malheureusement, Spotify (version anglaise) ne semble pas compter le groupe dans son catalogue, il faut donc se rabattre vers myspace et youtube, notamment. Leur myspace comprend deux nouveaux morceaux, les premiers avant leur nouveau chanteur, qui sont résolument plus post que punk, mais restent de très bonne facture. Peut-être le meilleur groupe, et le plus important, du rock néerlandais. 

Slovaquie : Un dernier tour pour ces Slovaques qui nous auront montré qu’ils pouvaient engendrer quelques artistes bien bizarres aussi. Pour terminer en beauté, je vais vous parler de Dežo Ursiny, qui est considéré comme la principale personnalité du rock slovaque. Sa page Wikipedia comprend quelques exemples de sa musique, tout comme, évidemment, youtube. On peut trouver des exemples de son groupe 60s très… 60s The Soulmen ainsi que quelques exemples de son travail solo, comme la vidéo suivante. Un artiste certainement original, et incontournable dans son pays. Il est mort en 1995, à l’âge de 47 ans.

Pays-Bas – Slovaquie 3-1

Huitièmes de finale : Argentine – Mexique

Argentine : Jusqu’à présent, les recommandations argentines n’ont quand même pas été spécialement fabuleuses. Mais comme il semble que plus t’es bon au foot, plus ta musique est pourrie, on va encore se les taper quelques jours. Le dernier choix qui m’a été proposé est Divididos, apparemment un gros morceau, puisque récemment élu meilleur groupe de la décade 95-05 (oui, c’est bizarre, je sais) avec un autre groupe dont on parlera, j’imagine, en quart de finale. Cet outil quand même totalement fabuleux qu’est Spotify nous propose une large discographie, je me suis attardé (je ne fais jamais ça habituellement, mais bon, manque de temps, et tout) sur leur compilation Obras Cumbres. Leur truc, c’est de mêler tropes rock à la musique traditionnelle locale, on peut facilement ainsi comprendre leur succès. Outre-Atlantique, c’est plus compliqué, mais au moins ils ne se contentent pas de bêtement plagier des groupes US/UK à succès.

Mexique : Ils ne sont pas mexicains, je sais. Mais j’avais envie de parler de Brujeria, groupe de metal extrême qui était censé comporter des barons de la drogue recherchés par la CIA, et qui évoluaient donc masqués (à l’époque, on ne parlait pas encore de longue barbe et de burqa). En fait, les différents lineups du groupe étaient une sorte de All-Star Game du genre, comprenant notamment des membres de Napalm Death, Carcass, Fear Factory, Cradle of Filth ou Faith No More. Un nouvel album, le premier depuis 2000 est attendu cette année (deux nouveaux morceaux sur myspace), mais en attendant, on peut toujours (ré)écouter le fantastiquement cinglé Brujerizmo. Voici le totalement surpuissant Vayan Sin Miedo, Hellfest 07.

Argentine – Mexique 1-4 (20, un aller-retour pour Amsterdam à celui qui chope la blague)