Espagne : Mecano. quand j’étais à l’unif, y avait une fille qui parlait espagnol couramment parce que la pétasse avait été travailler en Espagne pendant ses vacances, ou une connerie du genre. Elle se prenait pour le nombril du monde, je l’aimais pas, elle m’aimait pas, elle aimait Mecano, et j’aime pas Mecano. Mais alors, pas du tout. Non, mais c’est une vraie malédiction, ce truc, à faire passer Nothing Else Matters pour un bon morceau. Connasse.
Suisse : Pas Mecano. Mecano n’est pas suisse, la pétasse en question non plus, donc la Suisse va forcément gagner. Mais comme je ne veux pas donner l’impression que je bâcle mon travail, je tiens à montrer une vidéo de rock en Suisse.
Honduras : J’ai du lourd. Un site internet straight from 1999. Une photo promo prometteuse. Un nom débile : Delirium. Sur ce site, on ne peut écouter que des courts morceaux, en real media. Vous vous rappelez de Real Player? En fait, le site est vraiment de 1999. Que faire pour écouter le Metallica du Honduras? Youtube, évidemment :
Chili : cela fait plaisir, il semble que la scène rock chilienne est assez bien fournie. Wikipedia m’a envoyé sur la route de Los Bunkers, un des plus gros groupes de rock chiliens contemporains, caractérisé par un amour immodéré des Beatles. Les photos promos sur leur Myspace montrent qu’ils sont aussi influencés par la parka de Liam Gallagher, 1997. Effectivement, ils ont bien écouté la pop anglaise, des Beatles à Franz Ferdinand, en ajoutant un peu de Strokes pour la peine. Le tout chanté en espagnol, ce qui fait un mélange bien sympathique. Une des plus chouettes surprises depuis le début de cette série.
Brésil : Pour les trois premières sélections brésiliennes, j’ai fait entière confiance à FernandoDANTE, rédacteur pour Antiquiet et spécialiste de la musique locale. Sa première recommandation est Os Mutantes, avec cette vidéo-ci :
Un morceau qui réussit à allier sensibilités pop internationales au traditionalisme brésilien, j’aime assez. Ils seront au festival de Dour cet été, tiens.
Corée du Nord : Ils vont déjà se prendre une probable dérouillée lors du « vrai » match, j’ai bien peur de ne pas pouvoir sauver les Nord-Coréens. Parce que comment faire pour trouver, en Occident, un groupe rock d’un pays dont la culture est totalement aux mains du gouvernement totalitaire de Kim Jong-Il. Impossible de trouver une quelconque expression artistique non sanctionnée par le ministère de la propagande. L’art et la culture, en Corée du Nord, c’est ça :
Score final : Brésil 5 – Corée du Nord 0 (forfait)
Portugal : ouais, ok, ce n’est que très partiellement portugais. Mais je ne pouvais pas me priver de parler de ce brave Nuno Bettencourt, idole d’au moins une personne, guitariste des légendaires Extreme et des déjà nettement moins légendaires Satellite Party (éphémère porte-égo de Perry Farrell). Naturellement, les mots ne suffisent pas, parce que, ben, y a plus que des mots, quoi :
(oui, je suis jaloux parce que je n’aurai jamais la crinière de Michael Bolton Gary Cherone)
Nouvelle-Zélande : The Datsuns. Au début de la décennie précédente, The Datsuns faisaient partie de la soi-disant new rock revolution, aux côtés d’autres talents aux fortunes futures diverses : Strokes, White Stripes, Datsuns. Il est vrai que leur premier album, aussi dérivatif pouvait-il être, était vraiment sympa. La suite fut évidemment moins glorieuse, même si le second album (produit par l’ex-Led Zep et le futur Vautour Tordu John Paul Jones) n’a pas été apprécié à sa juste valeur. C’est grâce à de petites perles comme celle-ci que le groupe eut son heure de gloire :
Slovaquie : ha, y a sans doute encore du punk à trouver, par là. Un peu de googling m’a permis de trouver une liste commentée marrante, dans laquelle j’ai trouvé ceci : Chiki Liki Tu-a, « A postmodern terrorist squad. Art is their nemesis, kitsch their only true love ». Comment rêver mieux? Malheureusement, la réalité est un minimum moins intéressant, point de terrorisme, postmoderne ou pas, mais une sorte de groupe avant-rock vachement influencé par Primus, ce qui ne saurait être une mauvaise chose. En image, c’est encore plus marrant (même si l' »influence » de Primus est quasi obscène) :
