
Travis – Singles

Hmmmm, un duo nord-américain avec un instrument majeur manquant, ça vous rappelle quelque chose ? Death From Above 1979 vient du Canada, et possède l’originalité de ne pas avoir de guitare, mais basse/batterie et parfois clavier. Contre toute attente, le résultat est détonnant. Les morceaux sont mus par une puissance rythmique apocalyptique, et profondément originale. La basse est utilisée comme rarement auparavant (même si l’ami Lemmy pourrait reconnaître deux-trois petites choses, comme l’intro de Going Steady), carrément comme nouvel instrument, tantôt simplement rythmique, tantôt comme lead, avec ou sans distortions sévères.
Le monde ne tombera jamais aux pieds de The Eighties Matchbox B-Line Disaster. Serait-ce à cause de leur nom ? De leurs paroles, disons, bizarres (l’album commence par « I Wanna fly like an eagle / I wanna sing like Sinatra / I got a date with destruction / I wanna love like a mother », et plus loin «What do we do with a boy like you / We put them in a pot and we throw them on the fire ») ? De la voix du chanteur Guy McKnight, la plus sombre depuis Peter Steele ?
Six albums en six mois, c’est l’ambition de John Frusciante (guitariste des Red Hot Chili Peppers). Celui-ci est le quatrième de la série, et déjà le cinquième album de John cette année. On pourrait donc craindre l’overdose, ou un accès d’égocentrisme. Même s’il y a certainement un peu de ça, la qualité et la diversité des disques sont la pour défendre l’entreprise. Automatic Writing était sorti sous le nom d’Ataxia, collaboration avec Joe Lally de Fugazi, le dernier EP (DC) était produit par Ian MacKaye, des mêmes Fugazi et cet album est encore différent, et montre un côte moins expérimental que le carrément bizarre Shadows Collide With People.