Archives de catégorie : Articles

Musique, mensonges et petit cochon

Je n’avais pas spécialement l’intention de parler de ce sujet, mais il y a suffisamment de points à remettre sur les i, et la (lol) blogosphère belge n’en a pas spécialement parlé. D’abord, rappel des faits. Le mardi 23 octobre, les Polices britannique et néerlandaise, coordonnées par Interpol, ont invité la presse pour assister à l’arrestation d’un homme de 24 ans, dont le pseudonyme Internet était connu de plusieurs dizaines de milliers d’internautes.

Son crime? Impossible à dire, les autorités sont probablement en train de se concerter pour trouver quelque chose à lui reprocher. Ce qu’il a fait? Participer à la révolution culturelle. OiNK était le créateur du site qui portait son nom, oink.cd (autrefois oink.me.uk). OiNK (le site) était principalement un tracker bittorrent, à savoir (on va faire simple, la question n’est pas technique) une sorte d’index de fichiers qui permettaient de connecter les internautes entre eux pour s’échanger principalement des albums musicaux.

Etait-ce illégal? L’avenir nous le dira, mais, grâce au concept BitTorrent, aucun fichier musical ne se trouvait sur les serveurs conquis par la police néerlandaise, OiNK ne servait que d’interface à la disponibilité des morceaux, comme un simple moteur de recherche, comme on le verra plus tard. Mais même s’il est évident que certaines formes de téléchargement illégal ont effectivement été favorisées par OiNK, la manière dont tout ça s’est passé peut choquer.

D’abord, le tapage médiatique, et les mensonges qui ont suivi. Quelques heures après l’arrestation et les saisies, différents lobbys du disque ont piraté sans vergogne oink.cd, en y installant un message menaçant. Ceci dans l’illégalité la plus totale, et sans aucun respect de la présomption d’innocence. Pire, les communiqués de presse ont été clairement mensongers, on y apprenait, entre autres, que OiNK était un site payant. Même si les donations étaient possibles, elles n’étaient nullement obligatoires et ne fournissaient pas d’avantage en termes de téléchargement. De plus, les règles très strictes en matière de qualité sonore faisaient que les albums disponibles sur OiNK étaient de bien meilleure qualité que, disons, iTunes. On avait donc le choix entre de la bonne qualité gratuite et illégale ou de la mauvaise qualité (bit rate et DRM), chère mais légale.

C’était une évidente manipulation de la part de l’industrie du disque qui, encore plus dépassée par les événements que d’habitude, a tenté de faire peur au public et de diaboliser les terroristes de la souris. Malheureusement pour elle, les choses ne se sont pas trop bien passées.

On le sait : on ferme un site, deux s’ouvrent quelques minutes plus tard. Il était donc évident que des alternatives allaient se mettre sur pied, dont une chapeautée par The Pirate Bay, tracker suédois bien connu pour être littéralement intouchable. Même si ces sites n’ont pas encore l’ampleur d’OiNK (180 000 membres, quand même), ils démontrent ce que TorrentFreak appelle l’hydre: on coupe une tête, mais l’animal survit, plus fort encore. Évidemment, ces sites pourraient peut-être aussi subir l’ire des autorités, mais qui se fatiguera le premier?

Mais ce n’est pas le plus important. Au sein même de l’industrie, des voix dissonantes se font entendre. Pas spécialement pour défendre le vol, mais le concept même de modification de la distribution de la culture et de l’art. Le premier a été Rob Sheridan, graphiste professionnel, qui a analysé la question dans un long article, résumé et traduit ici. Le titre est évocateur : When Pigs Fly: The Death of Oink, the Dirth of Dissent, and a Brief History of Record Industry Suicide. Sans trop de surprise, c’est Trent Reznor qui a jeté un pavé dans la mare. Défenseur de la gratuité de l’artéfact culturel, il a encouragé ses fans à voler son dernier album, et a même diffusé ses propres dvd via bittorrent. Non seulement Reznor a défendu OiNK, mais il a carrément avoué en faire partie.

Il est temps que les quatre majors se rendent compte que l’exploitation du public touche à sa fin. Cette fin d’année 2007 est la plus importante dans ce domaine : on a vu la fin annoncée de la DRM, des alternatives supérieures à iTunes, la bombe Radiohead, et maintenant, cette tentative pathétique de discrédit. Ce n’est pas par la terreur qu’on vendra plus de disques. Par contre, essayer de prendre les gens un peu moins pour des cons, ça pourrait marcher. Le futur s’annonce rayonnant.

En guise de conclusion, et en parlant de futur rayonnant. Nos amis de la SABAM, qui dans le genre prendre les gens pour des cons sont assez forts, avaient demandé que les fournisseurs d’accès internet bloquent le téléchargement illégal, ce qui, en gros, est aussi facile que d’aller à la plage et de retirer tous les coquillages à lignes jaunes et blanches. C’est bien de vouloir faire respecter la loi, mais ça serait encore mieux de balayer devant sa porte, de blanchir moins d’argent et de faire moins de faux. Mais je serai magnanime, et je leur laisserai la présomption d’innocence, tout en gardant un sourire en coin.

Rock Werchter 2007 Preview

Werchter, le symbole de tout ce qui va mal en musique aujourd’hui. Ok, j’exagère (à peine) mais quand même : c’est quand même le festival majeur européen le plus cher quantitativement, vu qu’il n’y a que deux scènes. Qui plus est, les artistes y jouent simultanément, ce qui est quand même extrêmement stupide, comme concept. Et je ne m’attarderai même pas sur le conflit d’intêret manifeste qu’est le fait que l’organisateur de Rock Werchter est le boss de Live Nation Belgique (ou plutôt België, je suppose), le plus gros organisateur de concerts du pays (et du monde, dans sa version multinationale). On fiche des gens en prison pour moins que ça, à Charleroi.


Mais bon, du point du vue du festivalier (après avoir raqué 20€ de plus pour le camping, évidemment), Rock Werchter n’est pas pire qu’un autre festival. L’absence de zones d’ombre et d’endroit couvert, la bouffe gastro-entérisante et la bière chaude ne sont pas l’apanage de l’ex-Torhout-Werchter, qui ne va d’ailleurs pas tarder à perdre son « Rock ». Et puis, l’affiche est évidemment alléchante, du moins quand on sait connecter ses neurones. Et c’est d’ailleurs ce qu’on va faire, un itinéraire très subjectif d’une scène à l’autre, durant ces quatre jours. N’oubliez quand même pas d’arriver suffisamment tôt pour ne pas attendre douze heures pour vos tickets bouffe et boisson, je vous aurai prévenu. C’est parti, et référez-vous au programme officiel pour plus de précisions sur les horaires.



Jeudi 28 juin


Ok, je vous ai dit d’arriver assez tôt, mais les portes n’ouvrent qu’à 14h30, et le début de l’affiche pousserait plutôt à tranquillement se reposer dans la tente (si vous êtes chanceux), essayer de la monter (si vous l’êtes moins) voire faire la première d’une des nombreuses files (ben oui, fallait prévoir). Si vous êtes disponibles, allez dire bonjour à Rufus Wainwright, qui doit probablement se demander ce qu’il fait là.

Ensuite, My Chemical Romance recevra, pendant une heure, vos gobelets de pisse chaude. Les bouteilles en verre sont plus dangereuses, mais ils pourraient peut-être partir plus vite, et se la jouer encore plus emo. On imagine : « I’m not okaaaayyyy ». Si c’est le cas, allez voir Air sous la tente, histoire de faire un petit dodo. Pas la peine d’attendre Sexy Boy, vu qu’on aura Muse plus tard (comparez la ligne de basse de Plug-In Baby…).


Retour sur la main stage avec ce brave Brian Warner et son groupe de comiques déguisés : Marilyn Manson amènera son nouvel album semi-décent, et au moins sera divertissant, à défaut de chanter juste. Par contre, l’anus en gros plan, c’était il y a cinq ans. Merci d’aller assassiner Mika, tant que vous êtes sur place, au nom de la dignité humaine. Puis arrive la première mégaconnerie de l’organisation. Suivi de la seconde.


1) Qui a eu l’idée abrutie de faire jouer les Beastie Boys dans la marquee? Elle sera pleine à craquer deux heures avant. 2) Et les programmer en même temps que Björk? Allez, sans rire? Choisissez qui vous voulez, en sachant que les B-Boys sont excellents sur scène, et qu’un show de Björk est toujours spectaculaire.


Ensuite, le choix est plus simple : après 223 apparitions, Muse gagne enfin le droit d’apparaître en tête d’affiche, et même si les deux derniers albums n’arrivent pas à la cheville du stupéfiant Origin of Symmetry, leur show est extraordinaire de grandeur kitsch. Matt Bellamy, quoi qu’on en dise, est un showman hors pair doublé d’un guitariste virtuose. Mais on les verra de loin, sauf si on veut supporter les cohortes de filles de quinze ans facilement impressionnées. Y a un dj de l’autre côté, mais on s’en fout et on rentre dormir, parce que le lendemain c’est *le* jour.



Vendredi 29 juin


Je n’ai plus été à Werchter depuis quelques années (première année du retour des Pixies), et je m’étais dit que je n’y retournerais que pour voir quelque chose d’exceptionnel, et pour moi, ce sera Pearl Jam, le seul groupe pour qui je pourrais me déplacer plus qu’une fois par tournée (quatre cette année, j’y reviendrai). Mais ce n’est que la cerise sur un gâteau bien rempli, et une journée vraiment rock à une époque où le genre fait défaut à Werchter.


Là aussi, il faut faire des choix, et les laissés pour compte seront la sympathique Lily Allen et Satellite Party, nouveau groupe de Perry Farrell. Tant pis, mais la compétition est trop rude. Selon l’heure d’arrivée, qui dépend évidemment du nombre d’hollandais bourrés qui auront pris votre tente pour un gerboir (au mieux) ou un lit (au pire), on pourra jeter un coup d’oeil sur Enter Shikari, représentant anglais d’un nintendocore peu inventif, n’est pas HORSE The Band qui veut. Mais après, plus d’excuses : une heure de Kings of Leon, dont le dernier album est une merveille de rock intemporel. Il ne sont pas connus pour leur fabuleuse présence scénique, certes, mais c’est immanquable quand même.


Nettement plus que Kaiser Chiefs, dont les vulgaires hits faciles passeront mieux au bar, qui sera sans doute déserté : win-win situation. Ensuite, après la bonne humeur des gros anglais, on rigolera nettement moins avec Bloc Party. Au mieux, c’est Radiohead en 97, au pire, on va voir Lily à côté. Mais après, on se cale, et on attend l’énième passage de Queens Of The Stone Age, avec un line-up encore différent. Mais Josh Homme et sa carrure de bûcheron savent assurer : ils ne déçoivent jamais. Ensuite, Arctic Monkeys, étonnamment calés très haut sur l’affiche, mais cela est amplement mérité : les morceaux époustouflants de leurs deux albums vont littéralement écraser tout sur leur passage. Un conseil : observez bien le batteur : 21 ans et 4 bras. Seul risque : la fatigue d’une longue tournée.


Risque qui ne se produira pas avec la tête d’affiche du jour, même si c’est la dernière date de leur tournée européenne. Pearl Jam est le meilleur groupe que vous pourrez voir, sans exception, ici ou ailleurs. Je n’ai rien à ajouter, si ce n’est que le concert sera doublement exceptionnel, vu qu’il s’agira sans doute de leur dernière date européenne avant quelques années. Et ils ne joueront jamais 1h30 comme prévu.


À partir de là, les deux jours suivants sont plus mitigés, surtout l’étrange samedi.



Samedi 31 juin


Alias la journée du grand n’importe quoi. Pas la peine de faire un horaire détaillé : ceux qui vont voir The Killers, Keane ou Snow Patrol n’ont définitivement pas besoin de mes conseils, ou des conseils de qui que ce soit d’ailleurs. On sortira du lot sur la main stage : euh, personne, sauf les Chemical Brothers, mais ils peuvent être très chiants parfois. La marquee est mieux : Klaxons est un des phénomènes de 2007, et les voir live doit être assez intéressant, même si le potentiel foireux est là. Le must total reste The Good The Bad And The Queen, dernier – et excellent – projet de Damon Albarn. L’album est fantastique, et les musiciens (Tony Allen, Paul Simonon et Simon Tong) sont suffisamment expérimentés pour savoir ce qu’ils font. Le seul groupe que j’aurais voulu voir, hors du vendredi.



Dimanche 1 juillet


Comme chaque année, ou presque, on aura Metallica. Attendez-vous à plein de t-shirts avec des têtes de morts et des gros bourrins qui hurlent Metallicaaaaaaaaaa quand on leur demande si oui on non ils vont pisser parce que nous on a la vessie qui va exploser. En attendant, on aura quelques trucs sympas à se mettre sous la dent, comme les frappadingues de Mastodon (qui n’ont délicieusement rien à faire là), la pop sophistiquée de Maximo Park, l’évolution « intéressante » d’Incubus, la joie de vivre d’Interpol, les sautes d’humeurs de Tori Amos ou encore Frank Black (ou Black Francis?), accompagné pour l’occasion de Joey Santiago. Et il joue en même temps qu’Incubus…


Metallica, donc. Le type même de groupe (je vais me faire déchirer par mail) à voir une fois, parce que, hein, c’est METALLICAAAAAAA mais peut-être pas plus, parce que les morceaux sont souvent rigoureusement identiques aux versions studio, et je n’ai jamais compris l’intêret de jouer Master of Puppets (fabuleux morceau et album, je ne dirai jamais le contraire) 15481 fois, et shredder le même solo, à la note près. Mais je le répète, je suis fan de Pearl Jam, donc je suppose que je ne peux pas comprendre.


Ceci dit, entendre 50 000 personnes scander en même temps DIE DIE DIE pendant Creeping Death (et rêver qu’on est Place de la Concorde, Paris, un soir d’élection), ça vaudra toujours le déplacement. Avec un peu de bol (beaucoup, en fait), les nouveaux morceaux seront décents, et pendant Nothing Else Matters quelqu’un fera peut-être tomber son GSM flambant neuf, à force de l’agiter. 160€ pour un ticket, mais un GSM neuf ça compense. Et si METALLICAAAAAA vous emmerde, y a un groupe de reprises de Pink Floyd sous la marquee. Pas compris non plus, mais bon. Meilleur, et dernier, conseil : cassez-vous. Pour deux raisons : d’abord, les embouteillages monstrueux, ensuite, pire, bien pire : Faithless.



Conclusion


Rock Werchter, de moins en moins rock comme on l’a vu, est un grand supermarché : on trouve de tout, facilement accessible, et on peut consommer sans trop réfléchir. Il est regrettable que des artistes de niveau fort douteux prennent la place d’autres nettement plus recommendables, et il est encore plus dommage de voir que d’autres festivals en Belgique se Werchterisent : Graspop de plus en plus généraliste (j’aime bien Chris Cornell, mais quand même) et Pukkelpop de moins en moins inspiré (ils n’ont plus que les restes du festin). Werchter, quant à lui, mériterait qu’on le boycotte, plutôt deux fois qu’une, et qu’on pirate tous les artistes qui s’y produisent. Mais une de ces deux actions est plus facile à faire : on sait que si on ne va pas à Werchter, on ne reverra pas ces groupes chez nous cette année. C’est le jeu, auquel le spectateur-payeur ne peut pas participer.

Et après, on s’étonne…

Que le journalisme rock en Belgique soit dans un état déplorable. D’abord, jetons un coup d’oeil sur un article trouvé sur le site de la Dernière Heure/Les Sports, et consacré au concert des Rolling Stones, hier à Werchter.


Je sais, je tire sur une cible tellement grosse que même un Diable Rouge n’arriverait pas à la rater. La Dernière Heure/Les Sports, misérable torchon, ne vaut que par ses pages sportives, ou du moins c’est ce qu’on me dit. Le reste est politiquement très nauséabond, éthiquement douteux et culturellement pathétique. Il reste que ce quotidien est un des plus lus en Belgique francophone (un demi-million de personnes le lisent chaque jour). Alors pourquoi considérer ces gens comme des imbéciles illettrés? Pourquoi ne pas engager quelqu’un qui sait écrire, et qui sait de quoi il parle? Parce que, même s’il a peut-etre d’autres qualités, l’auteur de l’article en question (Basile Vellut), ne semble pas savoir comment rédiger un article (les erreurs de mises en pages peuvent etre imputées au correcteur, mais la forme de l’article, les tournures de phrases et l’habituelle pique politico-linguistique, totalement hors de propos ici laisse clairement à désirer), ce qui ne serait encore qu’un moindre mal s’il connaissait un tant soit peu son sujet, ce qui n’est pas le cas, vu les erreurs factuelles présentes. Même le setlist n’est pas correct DU TOUT.

Alors, oui, évidemment, c’est facile de critiquer un type qui écrit pour la DH. Mais la culture et l’art ont tellement peu l’occasion de nous via les médias traditionnels qu’il est vraiment regrettable d’avoir l’opportunité de faire quelque chose de bien, et se planter complètement. Si c’est pour torcher de telles conneries, la DH devrait sans doute se cantonner aux pédophiles et à la balle pelote. Suis-je simplement jaloux et frustré, de n’être qu’un webrédacteur bénévole? Sans doute en partie, mais il semble évident que nombre de chroniqueurs culturels de la sphère internet (dont moi, pas de fausse modestie, surtout que dans ce cas précis, la concurrence est insignifiante) mériteraient la place scandaleusement squattée par Basile Vellut, qui, en fin de compte, ne fait sans doute que ce qu’on lui dit de faire : après tout, on me demanderait d’abattre une vache à Anderlecht, j’aurais moi aussi l’air très con.

Mais le pire dans tout cela, c’est que les autres médias écrits principaux tombent dans d’autres travers, ceux du mercantilisme. Comment prendre au sérieux des articles du Télémoustique, quand on sait que ce magazine n’observe virtuellement aucune indépendance éditoriale? On croirait parfois parcourir les communiqués de presse d’Universal. Comment ne pas sourire à la lecture de certains articles du Soir, qui, même si les connaissances de leurs journalistes (parce que là, il s’agit quand meme de véritables journalistes) sont indéniables, semblent la plupart du temps en décalage avec la réalité actuelle.

On ne commencera meme pas à parler de la tv et de la radio, parce que là, le ridicule est atteint. Mes anecdotes personnelles sur un projet musical, à l’époque où je travaillais chez Be tv (ex-Canal+) valent leur pesant de cacahuètes, j’y reviendrai peut-etre un jour.

Le secteur rock de la presse écrite belge, du moins sa forme traditionnelle, ne vaut donc pas grand chose, et encore moins à l’époque des blogs. Évidemment, on trouve à boire et à manger dans ces derniers, mais tout le monde finit par trouver son compte, sans se voir imposer de maniere dogmatique des mauvais articles écrits par des scribouillards de pages des chiens écrasés.

Est-ce mieux à l’étranger? Il y a déjà nettement plus de publications, mais pour des raisons commerciales évidentes, le marché étant bien trop restreint chez nous. Mais quand on se rend compte quand Voici, pourtant pas vraiment un hebdo de grande classe, et dont le lectorat ne doit pas foncièrement être fan d’Aphex Twin, que les critiques musicales sont de grande qualité, on est en droit de se poser des questions. Si Voici le peut, pourquoi pas la DH?

Que les choses soient claires : il est évident que mon type d’écriture, sans contrainte commerciale ou structurelle est une liberté immense, que n’ont pas les rédacteurs professionnels. De même, je n’ai pas de diplôme en journalisme en poche (je suppose que ce Basile Vellut non plus), juste une autre licence universitaire. Mais quand on parle de rock, quand on écrit sur le rock, il faut le vivre. Sinon, on se tait.

Mon Top 2006

1 Arctic Monkeys – Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not
2 Pearl Jam – Pearl Jam
3 Isobel Campbell & Mark Lanegan – Ballad Of The Broken Seas
4 Decemberists – The Crane Wife
5 Be Your Own Pet – Be Your Own Pet
6 Incubus – Light Grenades
7 Mudhoney – Under A Billion Suns
8 The Fratellis – Costello Music
9 Mastodon – Blood Mountain
10 Sonic Youth – Rather Ripped
11 Deftones – Saturday Night Wrist
12 Neil Young – Living With War
13 Graham Coxon – Love Travels At Illegal Speeds
14 Ben Harper – Both Sides Of The Gun
15 Mogwai – Mr Beast
16 Amplifier – Insider
17 Thom Yorke – The Eraser
18 The Raconteurs – Broken Boy Soldiers
19 Morningwood – Morningwood
20 Beck – The Information
21 Therapy? – One Cure Fits All
22 Bromheads Jacket – Dits From The Commuter Belt
23 The Strokes – First Impressions Of Earth
24 Mystery Jets – Making Dens
25 Red Hot Chili Peppers – Stadium Arcadium

Bonne année 2007, et rendez-vous en janvier!

Mon Top 2005

1 Dogs – Turn Against This Land

2 Bloc Party – Silent Alarm

3 System Of A Down – Mezmerize/Hypnotize

4 Babyshambles – Down In Albion

5 Franz Ferdinand – You Could Have It So Much Better

6 Sufjan Stevens – Illinois

7 Sigur Rós – Takk

8 Nine Inch Nails – With Teeth

9 Team Sleep – Team Sleep

10 Nada Surf – This Weight Is A Gift

11 Scum – Gospels For The Sick

12 Johnny Truant – In The Library Of Horrible Events

13 Supergrass – Road To Rouen

14 Nine Black Alps – Everything Is

15 John Frusciante – Curtains

16 Roadrunner United – The All-Star Sessions

17 Queens Of The Stone Age – Lullabies To Paralyze

18 Test Icicles – For Screening Purposes Only

19 Brakes – Give Blood

20 Gorillaz – Demon Days

21 Foo Fighters – In Your Honor

22 Audioslave – Out Of Exile

23 Rammstein – Rosenrot

24 Art Brut – Bang Bang Rock And Roll

25 Thrice – Vheissu