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Flattr, deuxième mois

Je ne sais pas si je vais en faire une habitude, mais voici le bilan de mon second mois d’utilisation de Flattr. Si vous n’êtes pas encore familier avec Flattr, vous pouvez lire mon post explicatif et visionner la vidéo qui s’y trouve.

Lors du premier mois, j’avais récolté 5,14€ pour 14 clics (37 centimes par clic, en moyenne), mais comme je débutais, j’ai bénéficié de quelques clics de bienvenue, je me doutais donc que le mois suivant serait moins fructueux. Effectivement, il l’a été, avec 3,84€ pour 7 clics. Cependant, la valeur moyenne par clic a augmenté, passant à 55 centimes. Pourquoi? Aucune idée , il faudra voir si la tendance se maintient. Il faut souligner que Flattr est toujours en beta (même si ouverte) et que la communauté francophone est encore assez discrète.

Mais si on doit réagir en terme de bénéfice (ce qui n’est pas forcément le but premier), c’est quand même assez intéressant, vu que pour 3€ d’investissement de départ, j’ai récolté 8,99€. On verra le mois prochain, mais je vous encourage, une fois de plus, à utiliser le système, qui vient de se munir d’une « wishlist » : si vous désirez flatter un contenu qui ne possède pas encore de bouton Flattr, vous pouvez le mentionner, et Flattr tentera de contacter l’auteur du contenu.

Flattr après un mois

Il y a environ un mois, j’ai rejoint le programme Flattr, sorte de mix entre les boutons de type Twitter/Facebook Like et les donations à la Paypal. Le post explicatif avec vidéo se trouve ici, mais maintenant qu’on a basculé en octobre, j’ai le bilan des quelques clics faits sur mes articles en septembre.

Bien entendu, il ne faut pas s’attendre à une grosse somme d’argent : non seulement Flattr n’est encore qu’à ses débuts (il est toujours officiellement en bêta), mais de toute façon, le concept de donner de l’argent pour des articles sur internet est bien trop récent pour vraiment donner de gros résultats. Cependant, je suis assez satisfait : les quatorze clics effectués sur Music Box en trois semaines m’ont rapporté 5,14€, avec une valeur/clic allant de 0,70€ à 0,01€ (0,37€ de moyenne).

Je suppose que beaucoup de monde pensera que 5,14€ est un montant ridicule, et de fait, je ne saurais pas en faire grand chose. Mais pour moi, qui écrit depuis une bonne douzaine d’années, avec un blog actif depuis septembre 2003, c’est assez étonnant et très positif de me dire qu’on me donne de l’argent parce qu’on apprécie ce que je fais.

Je continue évidemment l’aventure, même si j’ai conscience que les premiers jours de Flattr ont été les meilleurs : certains utilisateurs m’ont « flatté » pour m’encourager, cette période-là est maintenant révolue. Qu’importe de quoi le futur sera fait, je continuerai à supporter Flattr, et vous encourage à faire de même.

Jonah Matranga feat. Everyone

J’ai déjà parlé quelques fois de Jonah Matranga, que ce soit pour son excellent album solo And ou pour le premier album de Far en douze ans. J’aurais pu aussi, dans le cadre de la série « marketing 2.0« , mentionner la vente directe de son art et produits dérivés, à prix maîtrisé par l’acheteur, grâce à un système d’échelle qui propose quatre prix différents pour le même objet, selon les moyens dont l’acheteur dispose. Pour la petite histoire, il l’avait fait avant Radiohead et Trent Reznor.

Jonah a cette fois été encore un peu plus loin avec son nouvel album solo, You’re All Those Things and Then You’re None.

Les versions de l’album sont relativement classiques, du moins depuis que les artistes ajoutent plus ou moins n’importe quoi pour vendre leur brol, de la classique édition limitée/DVD/machin à la boîte en forme de Texas avec flasque (Pantera, qui d’autre) en passant par le Golden Ticket pour toute une tournée (Helmet) ou encore un peu tout et n’importe quoi, merci Josh Freese.

Matranga propose donc une demi-douzaine de packages, allant du cd/download avec ou sans vinyl/tshirt, avec les éditions plus chères ajoutant un enregistrement unique par Matranga d’un de ses morceaux au choix , la co-composition et enregistrement d’un album voire carrément un concert privé n’importe où sur Terre (4100$ quand même + 1000$ hors Amérique du Nord).

Mais plus que les moyens trouvés par un inventif Matranga, c’est le concept de l’album qui intrigue, en effet, YATTATYN sortira en plusieurs versions évolutives, comme le serait un programme informatique.

La version 1.0 est sortie, et se compose juste de dix morceaux chantés et joués acoustiquement par Matranga. A partir de là, Matranga a demandé à ses fans et suiveurs d’en faire plus ou moins n’importe quoi. Voix, parties de guitares, basse, cordes, percussions, en gros, on peut lui envoyer ce qu’on veut, selon quelques indications se trouvant sur son site. Matranga peut alors habiller les squelettes de ses morceaux de musiques envoyées par plus ou moins n’importe qui dans le monde. Lorsque les morceaux seront plus complets, il sortira une version 2.0, qui pourra aussi évoluer par la suite, selon les contributions futures.

Comme concept original, c’est assez bien trouvé. Pour en savoir plus, acheter l’album et savoir comment participer (il est toujours temps), allez jeter un coup d’oeil sur son site. Je reparlerai de l’album lorsque la version 2.0 sera sortie, vu que les morceaux dispo à ce jour ne sont finalement que des démos. Dont certaines sont très prometteuses, et déjà excellentes telles quelles.

Mercury Prize 2010 : The XX

Le (Barclaycard) Mercury Prize est attribué chaque année au meilleur album provenant du Royaume-Uni ou d’Irlande. Il est aussi connu pour apporter très souvent son lot de surprises depuis sa création en 1992. Quelques exemples parmi d’autres : Coldplay a été nominé trois fois et Oasis deux, pour leurs premiers (et meilleurs) albums, ils n’ont jamais gagné. En 1994, en pleine Britpop, M People a battu Blur, Pulp, Paul Weller et Prodigy, en 1997 Roni Size/Reprazent a battu OK Computer de Radiohead, qui n’a jamais décroché le prix malgré quatre nominations,  alors que l’an dernier, le prix a été attribué à Speech Debelle. Moi non plus.

Cette année, pourtant, le vainqueur n’est pas surprenant : même si les bookmakers attendaient Paul Weller, c’est The XX qui a triomphé.  Tout et son contraire a déjà été dit sur le quatuor devenu trio, et même s’il est vrai que la compétition n’était pas d’un niveau très élevé cette année, leur premier album reste un des meilleurs de l’année écoulée, et possède cette qualité rare qui fait qu’on risque de l’écouter avec autant de plaisir ces prochaines années.

J’avais parlé de l’album lors de sa sortie, et on peut également l’écouter sur Spotify.

Et voici une vidéo reprenant quelques temps forts d’un récent concert à Munich, le mois dernier.

I am yours now
So now I don’t ever have to leave
I’ve been found out
So now I’ll never explore

Flattez-moi!

Un jour, un lecteur m’écrit en me disant que je devrais être payé pour ce que je fais. C’est assez flatteur, je suppose, mais évidemment, la réalité est toute autre : à moins de se faire corrompre (et encore, ça marche beaucoup moins bien qu’avant) ou de truffer son site de pubs (même remarque), un bloggeur/chroniqueur ne touche pas le moindre sou, sauf si un généreux donateur décide de lui verser une obole.

Vous avez peut-être déjà eu envie de le faire, après avoir téléchargé (légalement ou pas) un mp3, ou un programme informatique, après avoir vu une vidéo ou simplement lu un article. On peut trouver des boutons Paypal un peu partout (j’en avais un sur l’ancienne version de Music Box, suite au message du lecteur en question), mais les frais demandés par Paypal sont tels que le don d’un petit montant coûterait deux fois plus cher au donateur. C’est en se basant sur ces principes que Flattr fut créé, il y a seulement quelques mois.

Le principe est simple, comme toutes les idées géniales. On verse un montant fixe mensuel (le paiement est évidemment sécurisé), qui peut-être aussi bas que 2€, et ensuite, à chaque fois qu’on voit quelque chose (article, musique, vidéo, software, etc, Flattr appelle tout cela « things ») pour lequel on a envie de donner de l’argent, on clique sur le bouton, celui qui se trouve en haut à gauche de cet article, et aussi dans la barre latérale. À la fin du mois, Flattr divise le montant versé (moins 10% de frais de fonctionnement) par le nombre de clics, et verse le montant aux auteurs des « choses ».

Exemple : vous versez 10€ par mois, Flattr prend 10%, il en reste donc 9 (les banques prennent quelque frais aussi lors du versement, mais on va faire simple). Vous cliquez sur cinq boutons lors du mois, chaque clic vaut donc 1,8€, qui est versé sur le compte Flattr de l’auteur de contenu, qui peut à son tour « flatter » quelque chose ou transférer l’argent acquis sur son compte en banque.

C’est donc une manière directe, simple et efficace de montrer son soutien à un auteur, soutien qui prend cette fois la forme d’argent, et non plus de retweet, share, ou autre like.

Flattr est à ses débuts, et il est assez intéressant de voir comment tout cela va évoluer, et si les internautes seront prêts à payer du véritable argent, sur base totalement volontaire, vu que le fait de ne pas « flatter » ne change pas le contenu disponible.

Personnellement, je trouve que c’est une excellente initiative, et je peux vous assurer que recevoir quelque chose, même si ce n’est que – littéralement – quelques cents fera extrêmement plaisir à un auteur de contenu, qui ne fait pas ça pour le fric, clairement, mais apprécierait certainement le geste. Je me suis inscrit hier, et j’ai cliqué trois fois : d’abord pour un article qui m’a fait découvrir le concept, ensuite pour l’auteur du plugin WordPress que j’utilise, et enfin pour le lecteur audio que j’utilise depuis des années (et qui reste inégalé) Foobar 2000. Même si mes clics ne valent que 60 centimes, je suis certain que les auteurs apprécieront.

C’est pour cela que je vais, à partir de maintenant, ajouter un bouton Flattr sur mes posts, mais je répète : les donations se font sur base volontaire, après publication du contenu. En gros, cliquer sur le bouton veut dire que vous appréciez ce que je fais, au point de me donner un peu d’argent. Et une fois de plus, il n’y a pas de petit montant.

Alors, inscrivez-vous, c’est simple, sécurisé, et ne demande qu’un paiement de 2€ : si d’aventure l’idée ne vous intéresse pas, c’est tout ce que vous paierez, et vous pourrez récompenser les auteurs de contenu que vous aimez depuis que l’internet libre existe.

Mise à jour du 25 novembre : il est maintenant possible de flatter automatiquement, tous les mois, via un système d’abonnemement. Il suffit de flatter une première fois, et ensuite de cliquer sur le même bouton Flattr. Il est possible de s’abonner pour trois, six ou douze mois, et d’annuler les abonnements via le dashboard flattr.com

Mise à jour du 6 janvier : on peut maintenant aussi faire une donation d’un montant précis : le système Flattr divise toujours le montant mensuel par le nombre de clics, mais on peut dorénavant donner un montant fixe, choisi, qui sera soustrait du solde Flattr. Pour ce faire, il faut cliquer sur le bouton « donate » qui se trouve sur chaque profil Flattr, dont le mien.

Mise à jour du 28 avril : on peut maintenant utiliser Flattr sans nécessairement soi-même donner de l’argent, même si c’est bien entendu toujours possible. J’imagine que ce changement permettra au bouton Flattr d’être incorporé chez AddThis et les autres, et être nettement plus présent, probablement à un niveau juste en dessous de Facebook et Twitter, mais au dessus du reste. Enfin, à terme.

Je réécrirai cet article ultérieurement pour qu’il soit plus clair.